L'Italie va reconfiner dès la semaine prochaine en raison d'une augmentation de 15% des contagions. En France, la tension est forte et la pression s'accroît sur les hôpitaux. L'Allemagne et la Grèce enregistrent une forte recrudescence des cas Covid et parle déjà d'une 3ème vague.
La Suisse, elle, fait tout le contraire.
Dans sa conférence de presse hebdomadaire, le Conseil fédéral envisage dorénavant un nouvel assouplissement dès le 22 mars. Pourtant, la Suisse connaît une nouvelle augmentation du nombre de cas ces derniers jours.
Le président de la Confédération et le ministre de la santé ont d'ailleurs clairement évoqué devant les médias et dans leur communiqué de presse que «la Suisse pourrait se trouver à l'aube d'une 3ème vague».
Alain Berset a même reconnu que «c'est la première fois dans l'histoire de cette pandémie qu'on rouvre des activités alors que les chiffres augmentent».
Comment peut-il dans la même conférence de presse laisser entrevoir la perspective d'un assouplissement certes tant attendu (voire exigé) tout en prédisant l'apocalypse.
Pour calmer les foules, peut-être. Les lobbys, assurément. Un élément de réponse est livré par le président de la Confédération. «Je sais qu'une grande partie de la population est impatiente face à la prudence du Conseil fédéral». Guy Parmelin nous suggère d'ailleurs de conserver un «esprit critique» mais constructif.
«Garder un esprit constructif», certes Monsieur le Président. Mais permettez-nous cette observation. Une bonne partie de la population désespère des atermoiements de votre gouvernance (celle du Conseil fédéral et des cantons). Cette communication permanente qui charrie forcément son lot d'incohérences, comme nous avons pu le constater ce jour encore, éprouve la patience de beaucoup.
Nous voulons bien rester constructifs, si vous nous promettez d'arrêter de jouer avec nos nerfs. Deal?