L'Ukraine est toujours engagée dans une lutte dramatique contre les forces d'invasion russes, comme le montrent les combats massifs qui se déroulent actuellement dans le Donbass. Les Etats-Unis et de nombreux pays européens aident Kiev du mieux qu'ils peuvent.
Il est même question de livraisons de chars de combat qui devraient aider les forces armées ukrainiennes à acquérir la supériorité militaire dont elles ont tant besoin sur le champ de bataille.
Un seul pays occidental se tient à l'écart: la Suisse. Le pays, qui s'accroche à une conception dépassée de la neutralité, empêche systématiquement la livraison d'armes occidentales à l'Ukraine. D'un point de vue moral, on ne peut qu'avoir honte en tant que citoyen suisse. Mais ce n'est pas le plus grave:
En effet, plus personne ne comprend la «Realpolitik» suisse en Europe et en Amérique du Nord. Le prestige international de la neutralité s'érode. Une neutralité que nos partenaires (et la Russie) ne peuvent plus comprendre perd tout intérêt stratégique.
Si l'on veut maintenir ou même renforcer la neutralité à moyen terme, il faut tendre la main à des solutions plus flexibles. Une capacité d'adaptation intelligente a été la recette du succès helvétique dans le passé. Et non un dogmatisme folklorique.