Début mars, la conseillère nationale PLR Isabelle Moret interpellait le Conseil fédéral au sujet d'une question bien particulière: la prétendue capacité des chiens à détecter le Covid-19.
En effet, selon plusieurs études, les chiens renifleurs seraient en mesure de détecter les personnes infectées par le coronavirus. Une recherche française publiée en mai faisait état d'un taux de réussite de 97%. Des résultats qui n'avaient pas surpris un expert que watson avait interrogé pour l'occasion.
Concrètement, Isabelle Moret demandait non seulement au Conseil fédéral son avis sur la question, mais aussi si ce type de dépistage pouvait être inclus dans la stratégie de l'OFSP, en particulier lors de manifestations ou dans les aéroports.
Peu après, le gouvernement avait répondu qu'il allait «suivre avec attention» une étude lancée fin mars par les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) sur ce sujet. «Selon les résultats de ces études», écrivait le gouvernement, «l'OFSP évaluera si cette technique pourrait entrer dans l'arsenal des mesures recommandées» et si cela nécessitera un éventuel changement de la base légale.
En juin, Isabelle Moret avait interpellé une nouvelle fois le Conseil fédéral. L'élue se demandait notamment s'il n'était pas déjà possible d'introduire ce type de détections, et dans quelles mesures il était possible de former ces chiens renifleurs.
La réponse du gouvernement, tombée mercredi, est essentiellement négative.
Résultat, «l'utilisation de chiens renifleurs ne sera pas intégrée dans la prochaine stratégie de test. Une modification des bases légales à cet effet n'est pas à l'ordre du jour». D'autres approches seront donc favorisées. Les résultats préliminaires encore non publiés sont «encourageants», reconnaît pourtant le Conseil fédéral. (asi)