Après deux ans d'entretiens exploratoires à Bruxelles et en Suisse, les choses sérieuses commencent: le Conseil fédéral adoptera probablement, vendredi, le nouveau mandat de négociation l'UE. Ensuite, les discussions entre la Suisse et l'Union européenne devraient débuter, on articule la date du 18 mars. La présidente de la Confédération Viola Amherd rencontrera alors la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen à Bruxelles, a-t-on appris de plusieurs sources fiables.
Les deux femmes donneront publiquement le coup d'envoi des négociations pour obtenir le nouveau paquet de traités souhaité par le Conseil fédéral, ainsi que des solutions institutionnelles pour les accords d'accès au marché existants. Le ministre des Affaires étrangères Ignazio Cassis aurait souhaité être présent. Mais l'agenda lui a joué un mauvais tour: Cassis se trouve en Afrique pour un voyage de service prévu depuis longtemps.
En revanche, la durée des négociations et les chances de succès sont incertaines. La Commission européenne souhaite progresser aussi rapidement que possible et conclure les négociations d'ici à l'automne, avant la fin du mandat en cours. Cependant, ce calendrier semble de plus en plus irréaliste.
Du côté suisse, on semble plutôt tabler sur une période de négociation de un à deux ans. Surtout pour les détails techniques et politiques qui s'avéreront difficiles concernant l'accord sur l'électricité, il pourrait être compliqué de conclure avant l'automne. On parle, de plus en plus, d'exclure à nouveau l'accord sur l'électricité du paquet.
A Bruxelles, on rappelle que le résultat des pourparlers exploratoires a conduit à un équilibre minutieusement calibré, qu'il ne serait pas judicieux de modifier à volonté. Il est toutefois important de noter que l'accord sur l'électricité a été principalement inclus dans le paquet à la demande de la Suisse.
(Traduit et adapté par Chiara Lecca)