Le Conseil fédéral prévoit des investissements à hauteur de 29,2 milliards de francs maximum pour l'encouragement à la formation, à la recherche et à l'innovation (FRI) entre 2025 et 2028. Le montant a dû être revu à la baisse de 500 millions après la consultation, afin de tenir compte de la situation budgétaire tendue.
Ces économies comprennent notamment une réduction de la contribution au domaine des écoles polytechniques fédérales (EPF) de 100 millions de francs en 2025 et une coupe transversale de 1,4% sur les dépenses faiblement liées, a rappelé vendredi le gouvernement.
Le ministre de la formation et de la recherche Guy Parmelin a admis des décisions «difficiles»:
Même si des priorités ont dû être fixées, le conseiller fédéral s'est dit convaincu que le message propose une répartition équilibrée dans tous les domaines.
Les crédits permettront de financer des mesures en faveur de la formation professionnelle, de la formation continue, des hautes écoles et de l'encouragement à la recherche et à l'innovation. Les programmes européens Horizon Europe et Erasmus+ n'en font pas partie.
Un rôle majeur sera aussi dévolu à la formation continue, cruciale en situation de pénurie de personnel qualifié. La Confédération maintient sa participation aux coûts de la formation professionnelle à 25%, soit le niveau de la valeur indicative légale.
Dans le détail, le domaine des hautes écoles devrait recevoir des crédits à hauteur d'environ 17,1 milliards de francs, dont 11,1 milliards pour le domaine des EPF (croissance annuelle moyenne de 1,2%) et 5,8 milliards pour les universités et les hautes écoles spécialisées (1,2%).
En raison des coupes budgétaires prévues, les EPF ont annoncé devoir renoncer à des projets d'importance stratégique.
Les plafonds de dépenses et les crédits d’engagement proposés représentent des valeurs maximales. Les fonds ne pourront être épuisés qu’en présence d’une évolution favorable des finances fédérales, précise le Conseil fédéral.
Une majorité d'acteurs estiment que le volume financier prévu est insuffisant. Les cantons, les hautes écoles et la gauche craignent notamment un recul de la compétitivité helvétique. Les voix critiques reprochent aussi à l'objectif de croissance de financement de ne pas tenir compte du contexte d'inflation et des nouveaux défis. (ats/jch)