Avant, les conseillers fédéraux passaient relativement inaperçus. Certains Suisses ignoraient même à quoi ils ressemblaient. Mais la pandémie de coronavirus à tout changé. Face aux menaces, la Confédération a renforcé la sécurité des membres du gouvernement, et celle d'Alain Berset en particulier. Une enquête du Matin Dimanche révèle quel dispositif a entouré le ministre pendant cette période troublée.
Pendant la pandémie, le conseiller fédéral est devenu le symbole suisse de la lutte contre le virus et l'exutoire des frustrations. Le ministre a reçu de nombreuses menaces, une réalité nouvelle et inattendue pour un ministre.
Pendant cette période, le couple Berset s'est offert un petit chalet tranquille dans un hameau des Alpes vaudoises. Aujourd'hui encore, le lieu demeure secret: ni les Berset, ni les habitants ne veulent que s'ébruite sa localisation. Après tout, la tranquillité du petit bled a déjà été pas mal chamboulée par la venue du couple star de la politique Suisse.
Les mesures prises par la Confédération pour assurer la sécurité d'Alain Berset étaient sans précédent. Bien sûr, dans le hameau, tout ceci n'est pas passé inaperçu.
Les locaux ont bien noté des anomalies dans leur quotidien et ils les ont racontées au journal. Cela permet de dresser un portrait assez clair de la situation:
Des sources précisent au Matin Dimanche que des agents accompagnaient Alain Berset dans son chalet à chaque séjour. Ces derniers avaient lieu plutôt les week-ends, parfois le mercredi en soirée.
La Confédération ne donne aucun chiffre sur l'argent investi dans la sécurité du ministre pendant le Covid. Le Matin Dimanche précise que ceci est visiblement lié à une bonne raison:
Pourtant, quelques éléments permettent d'apporter une réponse à cette interrogation. Par exemple, le prix payé pour héberger les policiers. Il était de 53 francs la nuit, ensuite 140 à 240 francs environ, selon les tarifs affichés sur Airbnb pour des logements autour du chalet des Berset. Sachant que la surveillance a duré des mois, cela nous donne une idée assez claire du chiffre et ce, rien que pour l'hébergement...
Depuis la levée des mesures, les menaces se sont faites rares. Le petit hameau vaudois a retrouvé sa tranquillité et les agents de police n'occupent plus les logements du coin. (jah)