Les personnes opposées à la vaccination contre le Covid-19 se maintiennent à un niveau stable dans la population. Seuls 6%, soit un quart des non vaccinés, pourraient imaginer se soumettre à la piqûre, la moitié d'entre eux en raison des difficultés à mener une vie normale sans certificat Covid.
L'enquête de la SSR montre également que le taux de vaccination des étrangers ou des citoyens naturalisés originaires d'Amérique du Nord ou d'Europe du Nord est plus élevé que celui des citoyens qui sont suisses depuis la naissance. La couverture vaccinale est encore plus faible chez les personnes originaires d'Europe du Sud-Est.
L'hypothèse d'une troisième dose suscite un grand intérêt. Selon le sondage, 70% des vaccinés sont prêts à un rappel et 24% sont contre. Les sceptiques se recrutent plutôt chez les jeunes.
Une claire majorité voit dans le certificat Covid une obligation indirecte à se faire vacciner. Depuis juillet, la proportion de ceux qui pensent ainsi a augmenté de 10 points de pourcentage à 79%. Désormais, ils sont 38% contre 26% à voir d'un bon œil cette mesure.
Le certificat obligatoire est soutenu dans les domaines où il est déjà la règle. Il obtient:
Une majorité accepte également toujours le port du masque obligatoire dans les transports publics, les magasins et les manifestations. Seuls 45% seraient pour le port du masque au bureau. Et 59% trouvent juste de faire payer les tests pour obtenir un certificat.
La proportion de personnes ayant une confiance élevée dans le Conseil fédéral à propos de la gestion de pandémie est analogue à celle de cet été. Toutefois, le pourcentage de ceux qui ne lui font pas confiance a augmenté: 33%, contre 26% en juillet de cette année.
La méfiance est plus grande chez les jeunes, tandis que les plus de 65 ans continuent de rester fidèles au gouvernement.
La plupart des conseillers fédéraux sont toujours moins bien notés. Le ministre des Finances Ueli Maurer (UDC) récolte un 3,3 sur 6, perdant un demi-point depuis l'été. Alain Berset, en charge de la Santé, figure toujours en tête avec 4,1, contre 4,2 en juillet.
Le président de la Confédération Guy Parmelin se maintient à 3,7, en milieu de classement. Le chef de la diplomatie Ignazio Cassis a légèrement amélioré sa cote à 3,1 (3,0 en juillet), mais un tiers des personnes interrogées indique aussi n'avoir aucune opinion sur lui.
Moins d'un tiers des personnes interrogées sont d'avis que le pouvoir de décision du Conseil fédéral en vertu de la loi sur les épidémies est allé et va encore trop loin. Cette proportion est en augmentation de 5% depuis juillet.
Une personne sur cinq estime que cette concentration du pouvoir était nécessaire, mais qu'elle doit bientôt prendre fin. Un peu moins de la moitié des personnes interrogées trouvent que les conditions actuelles sont adaptées à la situation. (ats/mlu/asi)