L'image avait fait le tour du monde en 2014. Le président de la Confédération de l'époque, Didier Burkhalter, prenant le train tout seul, sans garde du corps, à Neuchâtel. «On vit normalement, comme Monsieur et Madame tout le monde», assure l'ancienne conseillère fédérale, Micheline Calmy-Rey, sans vouloir en dire plus sur les précautions entourant les Sept sages.
President of Switzerland, Didier Burkhalter, waiting for train among commuters. No, no bodyguards. RT @magaliphilip pic.twitter.com/PcBVxglGlI
— Ralph Straumann (@rastrau) September 2, 2014
Son ex-confrère, Pascal Couchepin, se montre lui plus loquace. «Je n'ai jamais eu de sécurité particulière. La seule chose, c'était que le soir tard mon chauffeur attendait que je sois rentré dans l'immeuble avant de partir», se souvient-il.
Pourtant, le Valaisan a quelques anecdotes un peu mouvementées à raconter: «Une fois, lors d'un discours à l'EPFL devant 2000 personnes, deux ou trois jeunes avec du sparadrap sur la bouche se sont approché de moi sur la scène avec une boîte en carton. Heureusement, c'était simplement des colombes. Moi, je me voyais déjà me faire entarter.»
L'ex-président se rappelle aussi avoir été suivi un soir pendant plusieurs minutes par un jeune qui martelait ses pas derrière lui. Il lui est également arrivé que sa sécurité soit renforcée sans qu'il s'en rende compte. «Une autre fois, un malade mental est venu reconnaître mon domicile à Martigny (VS), et il a proféré des menaces à mon encontre. Je n'ai appris que plus tard qu'un dispositif avait été mis en place autour de ma maison», explique l'ancien conseiller fédéral.
En ce qui concerne ses successeurs, il lui semble tout à fait logique que des précautions soient prises à leur sujet. «Ils doivent aussi se montrer plus prudents. En cas de danger, il faut venir à des heures différentes, en passant par des rues différentes», recommande-t-il. Un conseil donné par la police fédérale? «Non, du simple bon sens.»