La Suisse renforce ses sanctions contre la Russie dans le contexte de la guerre en Ukraine. Les mesures visent la manne pétrolière russe. L'Union européenne (UE) a approuvé ce même paquet de sanctions, le 18e depuis le début de la guerre, à la mi-juillet.
Au total, 14 nouvelles personnes physiques et 41 nouvelles entreprises et entités sont soumises au gel des avoirs et à l'interdiction d'entrer en Suisse ou de transiter, a indiqué mardi le Département fédéral de l'économie (DEFR) dans un communiqué.
Il s'agit notamment d'entreprises russes et internationales gérant des navires de la flotte fantôme, de négociants de pétrole brut russe et de fournisseurs du complexe militaro-industriel russe, y compris dans des pays tiers.
En outre, 105 nouveaux navires sont soumis à de vastes interdictions d'achat et de vente, ainsi que de recours à des services maritimes. Ce sont avant tout des tankers faisant partie de la flotte fantôme russe, qui écoulent les hydrocarbures ou les produits pétroliers sans respecter le prix plafond ou qui transportent des biens militaires pour Moscou.
Dans le domaine commercial, 26 nouvelles entités, dont certaines situées dans des pays tiers, sont soumises à des mesures de contrôle des exportations plus strictes, notamment pour avoir contourné les restrictions à l'exportation de drones. Par ailleurs, le prix plafond du pétrole brut russe est abaissé à 47,60 dollars, en accord avec l'UE et suivant l'évolution des prix sur le marché mondial.
Les mesures entrent en vigueur mardi à 23h00, à l'exception du prix plafond pour le pétrole. Cette dernière modification sera introduite le 3 septembre.
Le 18e paquet de sanctions de l'UE prévoit une série d'autres mesures, notamment dans les secteurs de l'énergie, des finances, et des marchandises. Ces mesures sont en train d'être analysées, afin que le Conseil fédéral puisse examiner leur reprise éventuelle, précise le DEFR.
Dans la foulée, Berne a encore repris des sanctions de l'UE à l'encontre de la Moldavie et de la Biélorussie. Concernant la Moldavie, sept personnes physiques et trois entités se retrouvent sous le coup des sanctions, pour avoir participé aux campagnes russes visant à influencer les élections lors du référendum sur l'adhésion à l'UE et des élections présidentielles de 2024.
Dans le cadre des mesures prises à l'encontre du Bélarus, 8 entreprises locales actives dans l'industrie de l'armement sont sanctionnées. (jah/ats)