«Ma quarantaine finit ce soir», écrit Marcel Salathé sur Twitter mardi soir. Contaminé par sa fille, l'épidémiologiste a documenté en détail l'évolution de sa maladie. Il a partagé son vécu sur le réseau social Twitter.
Tonight, my COVID isolation ends.
— Marcel Salathé (@marcelsalathe) December 21, 2021
A quick summary thread on my experience getting COVID (in my 7th month after my 2nd Moderna dose), and what I learned from it.
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Sa fille, âgée de douze ans, n'est pas encore vaccinée. Or, dans son école, les enfants n'ont jamais été testés. Pas une seule fois depuis le début de la pandémie. Les enfants n'ont pas non plus dû porter de masque.
Au cours des derniers mois, l'infectiologue est devenu de plus en plus préoccupé par la possibilité que sa fille puisse également être infectée. «J'espérais que si elle attrape le virus, elle aurait une évolution bénigne.»
Au début, étant doublement vacciné, il ne se fait pas spécialement de souci pour lui-même. Mais dès lors que les données sur la baisse de la protection vaccinale ont commencé à s'accumuler, il souhaite procéder à la vaccination de rappel. En tant que personne de 46 ans en bonne santé, il ne figurait alors pas sur la liste des priorités.
Plus de six mois se sont déjà écoulés depuis la deuxième vaccination de Salathé lorsqu'il se rend dans un centre de vaccination pour demander un rappel.
Et pourtant, rien n'y fait: il se voit refuser l'accès à ce centre –et ce parce qu'il n'a pas pris rendez-vous. Il faut dire qu'à ce moment-là, le système de prise de rendez-vous pour sa tranche d'âge n'est pas encore en ligne. «Je n'oublierai jamais cette image», écrit-il.
Le lendemain matin, l'autotest de sa fille se révèle positif. Heureusement, l'évolution de la maladie s'avère bénigne. Trois jours plus tard, son propre autotest est également positif. À ce moment-là, il n'a pour seuls symptômes qu'un petit mal de gorge et une toux. Puis vient le résultat du test PCR de sa fille: négatif.
Ils réclament alors un second frottis, nasal cette fois. Ce test-ci est effectivement positif.
Salathé décrit son état comme très variable, avec l'apparition de symptômes divers et variés:
Sa femme, vaccinée récemment, et son fils, dont la vaccination remonte à quatre mois seulement, ont tous deux été testés négatifs.
Le quatrième jour, les symptômes ont disparu. Mais l'épuisement persiste. «C'est la partie la plus étrange. Je me lève de ma chaise, je monte un escalier et mon pouls passe de 70 à plus de 120. Je suis en grande partie au lit pendant les quatre jours suivants», écrit-il.
«Le Covid, ça craint, même si la maladie est légère. Les autotests sont géniaux. Les vaccins protègent de la contagion si on les reçoit au bon moment.» Sa recommandation serait: «Prenez le booster dès que vous le pouvez».
Il conclut en affirmant que «nous sommes encore loin de pouvoir contrôler le problème. L'infection sévit dans les écoles et les mesures sont limitées. Les tests PCR ne sont pas effectués correctement, les autotests sont difficiles à obtenir. Et c'est maintenant qu'Omicron commence». Après 2 ans, il aurait souhaité que nous soyons en meilleure posture.
Traduit et adapté par anc
Final observation: we're nowhere near ready to "control" this. Infections running rampant in schools, with limited measures. PCR tests not done properly; Self tests hard to get. And now Omicron getting started.
— Marcel Salathé (@marcelsalathe) December 21, 2021
2 years in, I wish we'd be in a better position.#StaySafe
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