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Un rapport externe, commandé par la Confédération, montre que les autorités fédérales et cantonales ont plutôt bien géré la première phase de la pandémie de Covid-19, soit jusqu'à l'été 2021. Quelques bémols toutefois: la fermeture des écoles et l'interdiction des visites en EMS.
26.04.2022, 18:1127.04.2022, 13:06
La plupart des mesures décidées par la Suisse pour combattre la pandémie de Covid-19, durant sa première phase, ont été souvent bien acceptées au sein la population. C'est ce qu'indiquait, mardi, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) dans un communiqué. Mais cette analyse effectuée par un centre d'évaluation privé, mandaté par la Confédération, pointe aussi des axes d'amélioration.
Selon le bureau d'étude, la Confédération et les cantons n'étaient pas suffisamment préparés pour faire face à la pandémie. Les mesures prises par la Confédération ont été jugées moins adéquates sur trois aspects:
- L'interdiction des visites en EMS.
Selon le rapport, cette mesure a généré beaucoup de souffrance parmi les résidents et leurs proches et a parfois entraîné des effets négatifs sur leur santé. L'étude explique cela par un manque d'anticipation de la part de la Confédération, mais aussi des cantons et des établissements eux-mêmes. - La fermeture des écoles lors du premier semi-confinement, au printemps 2020.
Selon les auteurs de l'étude, ces fermetures ont généré beaucoup de stress chez les parents et ont potentiellement entravé le parcours éducatif de nombreux élèves. Les chercheurs ont toutefois fait remarquer que ces fermetures ont été relativement courtes en comparaison internationale. - Dans le domaine hospitalier, l’interdiction des interventions chirurgicales non urgentes aurait dû rester une compétence cantonale, même si cette interdiction décidée par la Confédération a été momentanée.
Manque de ressources et psychologie
Le rapport adresse plusieurs recommandations à l'OFSP et à la Confédération pour une meilleure gestion de crise à l'avenir:
- Les ressources en personnel devraient être assurées en tout temps et le plan de gestion de crise devrait être réexaminé régulièrement.
- Les Cantons et les institutions doivent systématiquement être impliqués dans les préparatifs et la mise en œuvre des mesures de l'OFSP.
- Les effets indirects des mesures doivent être pris en compte de manière plus importante, notamment au niveau de la santé psychique de la population.
Le bureau d'analystes tient à souligner que les mesures prises en Suisse ont généralement été moins sévères que dans les pays voisins, car les autorités ont davantage pris en compte les aspects sociaux et économiques. (ats/cru)
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