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5 questions que pose le certificat Covid des médecins et pharmaciens

5 questions que pose le certificat Covid des médecins et pharmaciens

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Les pharmaciens et docteurs de Suisse ont un peu grillé la priorité à la Berne fédérale. Ils informent qu'ils sont prêts à délivrer rapidement un certificat sécurisé pour libérer les Suisses. Le point en 5 questions.
02.05.2021, 15:5802.05.2021, 17:48
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La Fédération des médecins suisses (FMH) et Pharmasuisse veulent lancer leur propre certificat Covid-19. Pourtant la Confédération a déjà sélectionné deux autres solutions, dont le choix est attendu pour la mi-mai.

Pourquoi les médecins et pharmaciens se lancent?

Le temps joue un grand rôle et Martine Ruggli, la présidente de Pharmasuisse, citée dans la NZZ am Sonntag et interviewée sur les ondes de la RTS, considère que la faîtière des pharmaciens et la FMH peuvent offrir une solution fin mai, soit un mois plus vite que Berne.

«Attendre la Confédération risque d'être très coûteux pour tout le monde»
Martine Ruggli, la présidente de Pharmasuisse

A partir de juin, les personnes vaccinées, guéries ou testées négatives au Covid 19 pourraient être privilégiées, avait annoncé récemment le Conseil fédéral. Mais la FMH et PharmaSuisse craignent des retards avec ce projet émanant de l'administration fédérale.

Bien placées pour créer ce certificat – ce sont les médecins et les pharmaciens qui injectent les vaccins, font les tests, documentent les résultats –, on peut se demander pourquoi la FMH et Pharmasuisse n'ont pas été tout de suite en première ligne pour le faire, réponse:

«Nous avons fait une offre à la Confédération, qu'elle n'a pas retenue»
Martine Ruggli, la présidente de Pharmasuisse

Comment fonctionnera le certificat FMH-Pharmasuisse?

Selon leur communiqué commun, Pharmasuisse et la FMH proposent via leur certificat une solution globale.

Pharmasuisse et la FMH ont donc maintenant décidé conjointement de poursuivre de manière proactive et indépendante leur solution de certificat. L'avantage est qu'elle peut être intégrée aux solutions logicielles existantes que les centres de vaccination, les hôpitaux, les cabinets médicaux et les pharmacies utilisent déjà. Il peut donc être mis en œuvre rapidement et est infalsifiable.
Communiqué commun de FMH et Pharmasuisse

Les deux faîtières partent du constat que les attestations de vaccination et de test actuelles sont falsifiables et qu'il «n'est guère possible de vérifier l'exactitude des informations». Les deux organisations assurent qu'à l'opposé leur solution est sûre et adaptée à un usage quotidien. En effet, elle se base sur un système déjà en place.

Le deuxième argument des deux faîtières est celui de certifier que leur option permet d'éviter une surcharge administrative:

«Si les certificats de la Confédération sont disponibles comme prévu à la fin du mois de juin, les vaccinations de centaines de milliers de personnes inscrites manuellement dans le carnet de vaccination devraient alors être rapidement converties en certificat international Covid, ce qui engendrerait une charge administrative massive et des retards.»
Communiqué commun de FMH et Pharmasuisse

Le dernier argument avancé par les deux organisations de soin est celui de l'économie. En effet, leur solution présente, selon eux: «l'avantage d'être peu coûteuse, car il n'est pas nécessaire de construire une nouvelle infrastructure ni de développer de nouvelles applications logicielles et donc aucune formation n'est requise pour son utilisation.»

A quoi servira le certificat de la FMH-Pharmasuisse?

L'enjeu du certificat Covid parallèle de la FMH et de Pharmasuisse est bien une reconnaissance à l'étranger. Pour partir en vacances cet été par exemple.

«Sur le plan technique, il est assuré que la solution FMH-Pharmasuisse peut répondre rapidement aux exigences de l'OMS et de l'UE.»
Communiqué commun de FMH et Pharmasuisse

L'Union européenne (UE) stipule que plusieurs prestataires par pays peuvent délivrer des certificats de vaccination.

Si tout n'est pas encore abouti sur ce point, «ce qui est important, c'est que le certificat ne puisse pas être falsifié, signé par une prestataire de soins et que l'on puisse le contrôler», a précisé Ruggli sur les ondes de la RTS. «Nous sommes très confiants» d'obtenir cette reconnaissance internationale, a-t-elle encore souligné.

Quel est le point de vue de la Confédération?

Contacté, dimanche, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) relève que «les efforts de chaque partie pour trouver une solution doivent être salués». La Confédération reste en contact avec ces deux partenaires importants du système de santé. Leur expertise, ainsi que celle des autres acteurs, continueront d'être intégrées et prises en compte dans les procédures fédérales en cours. Rien de très tranché pour l'instant donc...

Qu'est-ce qui avait été décidé par la Confédération?

Jusqu'ici, la Confédération a retenu deux approches: une proposition de l'Office fédéral de l'informatique et une seconde des entreprises lausannoises Sicpa et Elca.

Cette dernière a «l’avantage de fournir des composants déjà opérationnels ainsi que la compétence en ingénierie nécessaire pour les développements ultérieurs», pouvait-on lire dans un communiqué publié fin avril. Près de cinquante candidats avaient soumis une proposition à l'OFSP pour le certificat Covid-19.

Une décision sera prise à la mi-mai. Le certificat Covid-19 devrait être opérationnel durant le mois de juin, avait indiqué le ministre de la Santé Alain Berset toujours fin avril. (jah/ats)

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source: keystone / jean-christophe bott
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