La Police neuchâteloise a dénombré l'an dernier un féminicide et 501 infractions de violence domestique. Elle est intervenue en moyenne cinq à sept fois par semaine, révèlent les premiers chiffres consolidés dans le domaine.
Au-delà, 852 victimes et 70 auteurs de violence domestique ont été suivis par les services spécialisés du canton, a indiqué vendredi la Chancellerie d'Etat. A noter encore que 62 femmes, 60 enfants ainsi que deux hommes ont bénéficié d'un hébergement d'urgence, en raison des violences domestiques subies.
Laurence Boegli, co-cheffe de l'Office cantonal de la politique familiale et de l'égalité (OPFE), a pourtant commenté:
«De plus, nous savons que de nombreuses situations ne font l'objet d'aucun signalement, qu'il s'agisse d'une intervention policière ou d'une demande d'aide par exemple, et échappent ainsi à tout recensement», a précisé Laurence Boegli.
Prévu sous forme de publication annuelle, le monitorage est amené à évoluer grâce à l'intégration progressive de données provenant de toutes les institutions impliquées dans la lutte contre la violence domestique. Il permettra aussi de suivre l'évolution dans le temps du traitement des violences domestiques dans le canton.
Le canton de Neuchâtel dit réaffirmer son engagement en instaurant un système de monitorage, après l'adoption d'un plan de prévention et de lutte contre la violence domestique en juin 2022. La première édition du monitorage cantonal de la violence domestique présente les indicateurs de sept institutions actives dans le domaine.
Il s'agit de la Police neuchâteloise, le Service d'aide aux victimes (SAVI), le service de la cohésion multiculturelle (COSM), la Consultation couples et familles (CCF), le Service pour les auteur-e-s de violence conjugale (SAVC), le Réseau hospitalier neuchâtelois (RHNe) et l'association Violence que faire. (ats)