La gestion de la pandémie dans la période d'août 2020 à octobre 2021 a montré quelques failles. Selon un rapport publié mercredi par la Chancellerie, l'organisation de la gestion de crise de l'administration fédérale doit être rapidement améliorée. Une série de recommandations est listée et voici ce qu'elle contient:
Trois problèmes principaux sont pointés du doigt et doivent être rapidement adressés:
Un élément se dégage: l'anticipation des crises possibles et leurs développements. Une stratégie générale était reconnaissable dans l'action du Conseil fédéral, mais une gestion de crise prospective a parfois manqué, constate la Chancellerie. Le parfait exemple étant la préparation insuffisante de l'administration fédérale et des cantons face à la deuxième vague de la pandémie en automne 2020.
Malgré l'augmentation du nombre de cas, les gouvernements cantonaux ont hésité à prendre des mesures et étaient divisés quant à celles à prendre. Un temps précieux perdu, indique le rapport, laissant le temps à la situation de se dégrader.
D'ici fin septembre 2022, le Conseil fédéral devra exposer, dans une lettre adressée aux cantons, le potentiel d'amélioration de la collaboration au sein du système fédéral.
En ce qui concerne l'organisation du conseil scientifique aux décideurs politiques, plusieurs options sont possibles et seront présentées au Conseil fédéral dans le cadre d'une réponse à un postulat du National. Le rôle et les compétences d'un éventuel organe consultatif en situation de crise doivent être clarifiés.
Dans le domaine de la communication, l'administration fédérale devra également faire mieux. Ceci afin d'atteindre de plus larges couches de la population, par plus de canaux et dans plus de langues. En outre, certains aspects de la campagne de vaccination seront évalués afin d'en tirer des enseignements.
D'autre part, la collaboration entre les différents niveaux de l’État doit être améliorée. Les futures solutions numériques qui permettront de mener les consultations par voie électronique devront aussi se prêter aux consultations informelles urgentes.
Dans le cadre de la révision de la loi sur les épidémies, des bases légales rendant obligatoire l'utilisation de normes homogènes pour l'échange numérique de données sur les maladies transmissibles et reconnues au niveau international devront être créées.
Le Conseil fédéral indique avoir pris acte de ce rapport, réalisé à partir d'une autoévaluation et soumis son travail à l'évaluation des cantons et d'autres acteurs concernés. Au total, 155 personnes ont été interrogées, au moyen d'interviews ou d'un questionnaire en ligne. (ats/sia)