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Logiciel espion: la Suisse ne veut rien dire sur la technologie utilisée

Logiciel espion: la Suisse ne veut rien dire sur la technique utilisée

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Les autorités suisses restent muettes sur la technologie utilisée pour surveiller les criminels et les terroristes. Selon la NZZ, il s'agirait du logiciel Pegasus.
14.08.2021, 14:5815.08.2021, 16:46

On ne saura pas quels programmes informatiques spéciaux la Suisse utilise pour surveiller les criminels et les terroristes. Contacté par Keystone-ATS, l'Office fédéral de la police (Fedpol) ne donne aucune information sur la technologie utilisée ou les fabricants. Les raisons invoquées? Tactique d'enquête et dispositions contractuelles.

Soupçons sur Pegasus

Selon la NZZ de samedi, les autorités suisses ont utilisé le logiciel de surveillance controversé Pegasus de la société israélienne NSO Group au moins en 2017 et 2018. Le 19:30 de la RTS avait évoqué l'affaire mercredi, sans confirmation non plus.

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Selon des statistiques officielles du Département fédéral de justice et police (DFJP), les forces de l'ordre ont utilisé GovWare au total 12 fois en 2019 et 13 fois en 2020.

Autorisation préalable nécessaire

L'utilisation de ces programmes informatiques spéciaux est prévue en dernier recours, lorsque les mesures de surveillance précédemment ordonnées n'aboutissent pas. Elle peut être ordonnée par les ministères publics cantonaux ou par le Ministère public de la Confédération dans le cadre d'une procédure pénale.

L'utilisation de GovWare doit également être autorisée par un tribunal. Ce système peut être utilisé pour enquêter sur des crimes graves, tels que le meurtre, le viol ou le soutien à une organisation criminelle, comme celles terroristes d'Al-Qaïda ou de l'Etat islamique.

Un logiciel médiatisé et très décrié
Le logiciel de surveillance Pegasus a fait face ces dernières semaines à des critiques massives dans les médias. Un consortium international de journalistes a fait état d'un ensemble de données contenant environ 50'000 numéros, qui auraient été considérés par des clients de NSO Group comme des cibles potentielles d'espionnage. L'entreprise a rejeté les accusations et contesté des détails individuels dans les rapports.
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