Les caisses de pension helvétiques sont engagées à hauteur de 60 milliards de francs — soit 5% des fonds destinés à la prévoyance — dans des entreprises fortement impliquées dans la destruction de forêts tropicales en Amérique du sud, en Afrique et en Asie.
C'est en tout cas l'accusation d'une étude publiée mercredi par Greenpeace Suisse, qui exhorte les acteurs de la branche à exercer leur influence en tant qu'actionnaires pour mettre un terme à la déforestation, et de manière générale exiger plus de durabilité de la part des entreprises dans lesquelles elles détiennent une participation.
L'ONG rappelle que cette masse financière d'importance fait des caisses de pension certains des plus importants et influents investisseurs du pays.
Selon les calculs de Greenpeace, la participation des caisses de pension helvétiques dans des entreprises peu regardantes en matière de déforestation aurait totalisé l'an dernier au moins 60 milliards de francs.
L'association parle d'une estimation conservatrice, puisqu'elle ne tient pas compte des «milliards» octroyés à ces mêmes entreprises sous forme de crédits.
L'ONG rappelle que l'argent investi par les caisses de pension appartient aux assurés, même si ces derniers ne peuvent pas chosir à quel prestataire ils sont affiliés:
Greenpeace Suisse appelle les acteurs suisses de la prévoyance à établir d'ici la fin de l'année la transparence en termes de durabilité, et de présenter d'ici mi-2023 une véritable stratégie contribuant à la réalisation des objectifs climatiques de l'Accord de Paris et garantissant la reconstitution de la biodiversité et la préservation des forêts.
(ats/acu)