Le patron des CFF a été menacé de mort
Au centre de vives polémiques depuis des semaines, l'attribution d'une commande de 2 milliards de francs par les CFF au groupe allemand Siemens au détriment du constructeur allemand Stadler continue de créer des remous.
Comme le révèle le SonntagsBlick, le directeur des Chemins de fer fédéraux, Vincent Ducrot, a reçu des menaces de mort à la suite de cette affaire.
Le Fribourgeois a même dû être accompagné de gardes du corps durant plusieurs jours. Des personnes l'avaient également accusé, sous couvert de l'anonymat, de trahison.
Les CFF ont brièvement répondu au SonntagsBlick:
Sans s'exprimer davantage, ils ont conclu:
L'Office fédéral de la police (fedpol) n'a pas souhaité commenter directement l'affaire. Elle a dit au SonntagsBlick:
Le journal explique qu'il est extrêmement rare qu'un PDG des CFF fasse appel à une protection rapprochée. Le dernier à le faire a toutefois été le prédécesseur de Vincent Ducrot, Andreas Meyer.
En 2008, le projet de fermer les ateliers de fret de Bellinzone (TI) avait provoqué une grève qui avait duré plusieurs semaines. Andreas Meyer avait également reçu des menaces de mort.
Ecarté au profit de son concurrent allemand, Stadler Rail, disait envisager, il y a une semaine, de faire recours contre la décision des CFF.
Le constructeur thurgovien et l'ex-régie tentent toutefois de désamorcer la situation, et se sont rencontrés jeudi dernier afin que les CFF explique pourquoi le contrat n'a pas été attribué à Stadler. (joe/ats)
