«Si nous vendons tous les magasins spécialisés, nous devrons malheureusement nous séparer du personnel administratif, logistique et informatique, car ces fonctions disparaîtront également. Nous avons [...] anticipé cette situation», explique le président de la direction générale de la Fédération des coopératives Migros, Mario Irminger, dans un entretien diffusé par Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung.
La restructuration de Migros, annoncée au début février, prévoit le biffage de près de 1500 emplois sur les 100 000 que compte le groupe. Jusqu'à présent, 700 réductions d'emplois ont été rendues publiques.
Mario Irminger prévient cependant que de nouvelles réductions d'effectifs sont possibles, «mais dans une moindre mesure». Une solution pour SportX devrait être trouvée avant les vacances d'été, ajoute-t-il. Elle entraînera cependant «des suppressions de postes».
L'objectif de la restructuration est de trouver un modèle «plus avantageux», rappelle le dirigeant. «Migros est un distributeur alimentaire, avec une industrie intégrée pour les marques propres. C'est là que nous voulons retourner».
La Migros de demain ne sera pas très différente de celle d'aujourd'hui, ajoute-t-il, mais il y aura davantage de petits magasins au lieu de grands centres MMM.
Les articles de marque appréciés continueront à être proposés, poursuit le responsable. «En revanche, nous allons retirer de l'assortiment certains articles de marque moins demandés».
Le patron de la Migros s'attend à une baisse du pouvoir d'achat des consommateurs «en raison de l'explosion des coûts de la santé, des loyers élevés et du prix de l'énergie». Il entend donc proposer plus de produits bon marché, sans transformer toutefois le groupe en discounter.
Il écarte également toute fusion avec Denner. «Denner et Migros sont deux concepts différents. Nous avons besoin de Denner pour pouvoir nous défendre contre les deux discounters allemands», Aldi et Lidl. (vz/ats)