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Les sociétés de l'UE doivent respecter les salaires minimaux en Suisse

Les sociétés de l'UE doivent respecter les salaires minimaux en Suisse

salaire minimal étranger argent
Image: Shutterstock
La Confédération vient de réviser une législation en vigueur sur le salaire minimal dans les cantons, afin d'éviter que les employeurs étrangers ne la respectent pas. Explications.
28.04.2021, 13:3128.04.2021, 13:31
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Les entreprises de l'Union européenne qui détachent des travailleurs en Suisse devraient respecter les salaires minimaux en vigueur dans les cantons. Le Conseil fédéral a transmis mercredi aux Chambres fédérales une révision de la législation en vigueur.

Les raisons de cette révision

Le projet répond à une demande du Parlement, suite à l'introduction de lois sur le salaire minimal dans les cantons de Neuchâtel, du Jura et du Tessin. L'objectif est d'éviter que des employeurs étrangers ne pratiquent de la sous-enchère salariale.

Actuellement, la loi sur les travailleurs détachés prévoit que les employeurs doivent garantir à leurs employés:

  • Des conditions de travail et de salaire prescrites par les lois fédérales
  • Des ordonnances du Conseil fédéral
  • Des conventions collectives de travail obligatoires
  • Des contrats-types de travail

Selon le projet soumis au Parlement, les salaires minimaux des cantons ne seront garantis que si la loi cantonale applique également le salaire minimal aux travailleurs dont le lieu de travail habituel est situé en dehors du canton.

Les cantons doivent contrôler les mesures

Les cantons devront contrôler que leurs dispositions sont respectées et qu'elles sont exécutées conformément à leurs prescriptions respectives. Le projet tient compte de la répartition des compétences entre la Confédération et les cantons. Le Conseil fédéral prend aussi en considération le principe de non-discrimination inscrit dans l’accord sur la libre circulation des personnes avec l’UE. Tous les employés exerçant dans un canton seront ainsi traités à égalité.

La révision, qui modifie deux lois, autorise la Confédération à réduire les subventions fédérales ou à demander leur restitution si les organes de contrôle cantonaux ne s’acquittent pas ou seulement imparfaitement de leurs tâches d’exécution. Les partenaires sociaux et les cantons pourront transmettre les documents et les informations grâce à une plateforme électronique. La Confédération, qui fournira ce support, pourra conserver les données nécessaires et les traiter.

Ce qu'en pensent les partis

Lors de la consultation, les Verts et le PS ont approuvé le projet. Le PLR s'y est opposé, estimant que la révision conduira à des doublons et enverra un signal négatif aux partenaires sociaux. L’UDC craint une hausse de la bureaucratie à la charge des entreprises suisses et préférerait empêcher l’immigration illimitée en provenance de l’UE. (ats)

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