La justice zurichoise prononce ce matin son verdict dans le procès de l'ex-patron de Raiffeisen et de ses six co-accusés. Pierin Vincenz risque six ans de prison.
Le procès s'est achevé le 22 mars, après huit journées d'audience étalées sur deux mois.
A son issue, Pierin Vincenz avait admis avoir fait des erreurs en vingt ans passés à la banque Raiffeisen, mais il avait souligné ne rien avoir commis d'illégal. Il exige d'être acquitté, ainsi que des réparations pour tort moral.
Durant le procès, ses avocats ont fortement critiqué le travail du Ministère public, qualifiant certains passages de l'acte d'accusation de «n'importe quoi», déconnecté de la réalité des faits.
Le Ministère public reproche à Pierin Vincenz et à son acolyte Beat Stocker, ex-patron de la société de cartes de crédit Aduno, d'avoir placé des participations occultes dans des sociétés destinées à être rachetées par Raiffeisen ou Aduno, dans le seul but de s'enrichir.
Pierin Vincenz est aussi accusé d'avoir financé de grosses dépenses privées à travers des notes de frais: 200 000 francs pour des visites dans des clubs de strip-tease et 250 000 francs pour des voyages. Au cours du procès, il a justifié ces dépenses par le besoin d'entretenir ses relations avec ses clients.
Par exemple, il a décrit comme un «entretien d'embauche» un rendez-vous galant fixé dans un restaurant par l'intermédiaire de l'application de rencontres Tinder.
Au total, la somme délictueuse reprochée à Pierin Vincenz est de neuf millions de francs et de seize millions pour Beat Stocker.
Pierin Vincenz et son son ancien acolyte risquent:
(mbr/ats)