Les retraitées restent (très) désavantagées
L'écart de revenus entre les femmes et les hommes retraités n'a évolué que de manière marginale au cours des dix dernières années. Les retraitées ont toujours nettement moins d'argent à disposition que les retraités, selon une nouvelle étude publiée jeudi.
Les femmes disposent ainsi d'environ un tiers d'argent en moins que les hommes:
La différence de rente est la plus importante chez les couples mariés. Toujours selon l'étude, les épouses reçoivent en moyenne deux fois moins d'argent pour leur retraite que leurs maris:
«D'un point de vue économique, le Gender Pension Gap est surtout important pour les personnes non mariées ou célibataires», lit-on encore dans le rapport:
- Les femmes célibataires ou non mariées disposent d'un revenu à la retraite inférieur de 10 à 20 pour cent à celui des hommes de cette catégorie;
- La différence de rente est la plus importante chez les veuves, suivies par les divorcées.
«Parcours professionnel masculin»
Selon les données de l'étude, les femmes célibataires reçoivent en revanche une rente similaire à celle des hommes célibataires, comme l'explique son auteur, Andreas Christen:
Cela montre que c'est justement la répartition spécifique au sexe du travail rémunéré et du travail familial qui est à l'origine des différences en matière de prévoyance vieillesse, ajoute le spécialiste.
Les retraitées au moment de l'enquête étaient nées dans les années cinquante, à une époque où les célibataires n'avaient traditionnellement pas d'enfants.
Le fossé entre les genres est donc bien en premier lieu dû aux différents parcours professionnels spécifiques aux sexes, écrivent les auteurs. Le revenu du travail, qui se compose entre autres de la durée de l'activité professionnelle, du taux d'occupation et du salaire, est pris en compte. Mais les conditions-cadres institutionnelles influencent également la différence entre les sexes en matière de retraite. (ats/jch)