Le compte monte à 17 dans les écoles vaudoises. Ce mercredi, une nouvelle alerte à la bombe est survenue sur le site scolaire de Marcelin à Morges. Lundi et mardi, deux alarmes ont aussi été lancées à Lausanne et à Morges.
La série noire, en cours depuis le début de l'année, continue. Jean-Christophe Sauterel, directeur de la communication de la police cantonale vaudoise, réagit.
Concrètement, où en sont les enquêtes?
Cinq personnes sont pour l'heure en détention provisoire. Sans compter les deux enfants de 11 et 12 ans qui s'étaient dénoncés pour la fausse alerte du 18 mars à Chavannes-près-Renens. Face à la multiplication de cas, nous avons mis sur pied des moyens d'investigation conséquents. Plus d'une dizaine d'enquêteurs sont au travail. Nous avons pu identifier que ces actes ne sont vraisemblablement pas une sorte de «challenge TikTok».
Vous arrêtez des gens et pourtant les alertes continuent. La police est-elle découragée?
Nous ne sommes pas découragés, mais nous devons rappeler en permanence les conséquences lourdes de ces fausses alertes. Nous avons affaire visiblement à de jeunes adultes qui ont tendance à prendre ces actes à la légère. C'est vrai que les interpellations devraient dissuader les auteurs mais ça n'a pas l'air d'être le cas.
Avez-vous une crainte particulière si ces événements devaient perdurer?
Oui, un aspect m'inquiète vraiment. Je pense au jour où l'on devra évacuer réellement un bâtiment scolaire à cause d'un incendie ou d'une émanation toxique par exemple. Ma crainte est que dans les établissements touchés par les fausses alertes à la bombe, les gens ne réagissent pas correctement et se mettent vraiment en danger. Là, il y aura un risque énorme.