«Pouvez-vous être vous-même sur votre lieu de travail? Pouvez-vous émettre des idées et avis même s’ils sont différents de ceux des autres? Traite-t-on tout le monde de manière juste et équitable ou percevez-vous des discriminations?» Ce sont quelques-unes des questions auxquelles les salariés de la SSR sont invités à répondre entre le 27 janvier et le 18 février, a appris watson.
Il s’agit là d’une enquête nationale, intitulée «Diversité et inclusion». Elle est menée sous l’autorité du Diversity Board, un comité interne à la SSR. L’un des objectifs de ce comité est à terme de «prendre des mesures au caractère obligatoire», sur la base d’une stratégie préalablement définie, selon sa responsable, Séverine Schori-Vogt.
La SSR confirme le lancement de cette enquête à large échelle. Porte-parole de l’entreprise publique, Sibylle Tornay a répondu par écrit aux questions de watson.
Qu'est-ce que le Diversity Board?
Sibylle Tornay: Le Diversity Board a été mandaté fin 2019 par le conseil de direction de la SSR pour accompagner et faire progresser la diversité et l'inclusion dans l’entreprise, au niveau national et régional. Le Diversity Board veille ainsi à ce que la SSR et ses unités d’entreprise ne discriminent personne, sous quelque forme que ce soit. L'estime, la reconnaissance, la promotion et l’ancrage de la diversité doivent être des moteurs de qualité dans le travail quotidien.
Pourquoi cette enquête?
Afin d'obtenir une vue d'ensemble de la diversité et de déterminer dans quelle mesure les conditions de travail à la SSR sont déjà inclusives, le Diversity Board a lancé une enquête en ligne auprès des collaborateurs pour faire un état de la situation. L'enquête sert en outre à sensibiliser les collaborateurs et les cadres à ces thématiques.
Quelles mesures pourraient être prises en se fondant sur les résultats de cette enquête?
Le Diversity Board définira les domaines pour lesquels il est nécessaire d’agir. Si besoin, des mesures concrètes seront prises afin de rendre les conditions de travail plus inclusives. Il pourra s'agir aussi bien de mesures nationales que de mesures régionales.
Dans un courrier envoyé semble-t-il mardi aux collaborateurs de la SSR, et dont watson a obtenu une copie, le Diversity Board explique sa démarche:
Il dit encore:
Et pour finir:
Cette enquête «Diversité et inclusion» est lancée sept mois après les dernières conclusions rendues sur des soupçons de harcèlement moral et physique au sein de la RTS, l’audiovisuel public romand. Une poignée de collaborateurs avaient fait l’objet d’investigations. Certains d’entre eux ont été réintégrés dans l’entreprise. La présente enquête de la SSR fait par ailleurs suite à diverses initiatives prises par la RTS dans le domaine de l'inclusion, notamment en faveur de l'écriture inclusive.