Phénomène très répandu, les menaces et les insultes sur les réseaux sociaux n'épargnent pas nos politiciens. La conseillère fédérale Simonetta Sommagura et le conseiller national Andreas Glarner (UDC/AG) en ont récemment été victimes. Et ce ne sont pas des cas isolés.
Les statistiques de la police fédérale montrent que le nombre de propos haineux à l'encontre des politiciens a augmenté fortement ces dernières années, révèle la SonntagsZeitung.
Selon le porte-parole de Fedpol, cité par l'hebdomadaire alémanique, ce genre de messages haineux n'a pas seulement augmenté. «Le ton est devenu également plus agressif», explique Florian Näf.
Et d'ajouter: «Les médias sociaux permettent à la haine de se multiplier». La possibilité d'aimer et de partager des messages incite «les gens à copier».
Mais comment expliquer cette explosion des cas? Si la pandémie y est pour beaucoup, elle n'expliquerait pas tout. «Nous avions déjà remarqué l'augmentation des messages de haine sur internet avant le début de la crise», relativise Florian Näf.
Facebook traverse actuellement une période difficile. Victime d'une panne géante qui a paralysé ses plateformes, le géant bleu a surtout été lourdement attaqué par une ancienne employée qui l'accuse de «semer la division et déstabiliser la démocratie».
Après avoir dévoilé des milliers de documents incriminant la société de Mark Zuckerberg, Frances Haugen a témoigné mardi devant le Congrès américain. Elle a notamment affirmé que «les dirigeants de l'entreprise ont fait passer leurs profits astronomiques avant les gens». (asi)