Chienne de vie. Milo, un petit spitz nain gardé dans un refuge pour animaux neuchâtelois, a été violemment attaqué par ses congénères. Il n'a pas survécu.
Il avait été placé dans un chenil du canton durant trois semaines alors qu'elle partait en vacances. Sa maîtresse a appris le décès de son petit «loulou de Poméranie» (réd: l'autre nom des spitz nains) en rentrant des vacances, le 4 août. C'est ArcInfo qui relate cette histoire terrible et a recueilli son témoignage:
Les faits ont eu lieu le dernier jour de son séjour. Après avoir partagé le «même espace que cinq autres petits chiens», avec lesquels tout s'était bien passé. «Ils se sautaient dessus régulièrement, mais ce n’était pas des bagarres», explique la patronne du chenil.
Une semaine avant le drame, trois des chiens quittent le refuge, et Milo se retrouve avec deux compagnons. La balance des personnalités canines s'en retrouve-t-elle déséquilibrée? Dans 20 minutes, sa patronne lâche:
Cette fois-ci, la bagarre éclate. Mais le chenil ne le remarque qu'une fois celle-ci terminée, alors que le petit Milo semble blessé.
La patronne ausculte le petit chien, mais son pelage est trop touffu pour voir clairement s'il a été méchamment mordu ou griffé. Appelé à la rescousse, un vétérinaire remarque des hématomes. Après l'avoir rasé, il constate des blessures.
«La situation était grave», explique la responsable du chenil. Milo est immédiatement pris en charge et sa propriétaire est appelée en urgence, mais il est trop tard:
L'animal est tristement mort d'un arrêt cardiaque, sur la table d'opération.
Comment l'agression du toutou a-t-elle pu se produire? Le personnel du chenil n'a-t-il pas entendu la bagarre? «La propriétaire n'a rien vu», raconte la maîtresse de feu Milo, «mais elle nous a proposé de rembourser le prix du chien». Ce qu'elle a refusé.
La maîtresse de Milo n'en est toutefois pas restée là et a porté plainte auprès de l'établissement. De même, celui-ci a été «dénoncé au vétérinaire cantonal». Contacté par le quotidien neuchâtelois, le chenil évoque des «règles à suivre» dans la gestion de canidés. Notamment: «Il faut veiller à mettre ensemble des animaux compatibles.»
Le refuge est toujours ouvert. Aucune fermeture ne peut être imposée sur la base de soupçons, même si «d'autres mesures peuvent être ordonnées». Selon 20 Minutes, un cas similaire avait cependant déjà endeuillé le chenil, l'année dernière. De son côté, sa patronne «se dit prête à accepter une sanction s’il ressort de l’enquête qu’elle aurait commis une erreur».
(acu)