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Ce 8 mars, les femmes sont descendues dans les rues de Suisse

Des femmes brandissent leur poing lors d'une manifestation lors de la journee internationale des droits des femmes ce mercredi 8 mars 2023 a Lausanne. (KEYSTONE/Laurent Gillieron)
Mobilisation dans les rues de Lausanne, ce mercredi.Image: sda

Ce 8 mars, les femmes sont descendues dans les rues de Suisse

Le mauve s'est à nouveau affiché dans les rues suisses ce 8 mars, malgré une météo maussade. En l'absence d'une manifestation nationale, différentes actions décentralisées étaient organisées dans plusieurs villes. A Bâle, la police a fait usage de balles en caoutchouc.
08.03.2023, 21:1409.03.2023, 05:56
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Côté romand, le Collectif de la grève féministe Vaud s'est notamment mobilisé. Elles étaient environ 2000 en soirée sur la place de la Riponne. A Genève, quelque 1200 personnes ont aussi bruyamment manifesté en fin de journée. L'une des organisatrices a notamment déclaré:

«La lutte sera encore longue, partout les droits des femmes sont remis en question. Nous nous mobilisons pour faire bouger les choses»

Pour la coordination romande de la Grève féministe, la journée a été l'occasion de protester contre les injustices, les inégalités et les discriminations, mais surtout de lancer «haut et fort l'appel à une nouvelle grande grève féministe le 14 juin», écrit l'organisation sur son site en ligne.

Des personnes brandissent des fumigenes rose alors que d'autres personnes defilent avec des pancartes lors d'une manifestation lors de la journee internationale des droits des femmes ce merc ...
A Lausanne.Image: sda

Cette date marque l’inscription de l’égalité femme-homme dans la Constitution en 1981, ainsi que les grandes grèves des femmes de 1991 et 2019, années où un demi-million de manifestantes sont descendues dans la rue en Suisse.

Affrontements à Bâle

La situation a parfois été tendue. Des affrontements avec la police ont par exemple eu lieu à Bâle lors d'une manifestation d'environ 150 personnes.

La manifestation, dédiée la «Journée de lutte féministe queer», n'avait pas été autorisée par les autorités. La police s'est d'abord rendue avec un grand nombre d'agents au point de départ prévu, la Barfüsserplatz, et l'a bouclée, a observé une journaliste de l'agence de presse Keystone-ATS sur place.

Les manifestants ont toutefois évité la Barfüsserplatz et se sont regroupés à la place Saint-Pierre. La police y a encerclé les participants, avant que des débordements ne produisent, entraînant l'usage de balles en caoutchouc.

Des rassemblements non autorisés se sont aussi produits à Winterthour (ZH) et Berne. Dans la Ville fédérale, quelque 500 personnes ont manifesté. Aucun incident n'avait été signalé vers 22h.

Des femmes defilent avec des pancartes devant la Tour Bel-Air lors d'une manifestation lors de la journee internationale des droits des femmes ce mercredi 8 mars 2023 a Lausanne. (KEYSTONE/Lauren ...
Image: sda

Dix revendications

A l’échelle nationale, le collectif a tenu ses assises samedi. Le manifeste qui en a éclos développe dix revendications, dont notamment:

  • La refonte de l’AVS via un système à un seul pilier;
  • Le renforcement de la loi sur l’égalité;
  • Un congé parental d’au moins un an par personne et par enfant;
  • Des mesures systématiques de lutte contre les violences sexistes et sexuelles;
  • Le droit à l’avortement libre et gratuit.

La veille, pour son premier discours au Conseil de sécurité de l'ONU à New York, le président de la Confédération Alain Berset a rappelé que les femmes sont incontournables pour une paix durable.

Baume-Schneider y réfléchit

La nouvelle conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider ne trouve elle pas triste qu'il faille revenir chaque année sur la situation des femmes:

«La première fois que j’ai pris part à une grève féministe, c’était en 1991. Cela paraissait presque un peu exotique. Depuis lors, la parole s’est libérée, par rapport aux parcours de vie, mais aussi pour dénoncer des souffrances, que ce soit avec le mouvement #MeToo, le travail d’introspection au sein de l’Eglise ou ailleurs. Il faut maintenir cette journée».
Elisabeth Baume-Schneider, ministre de la justice.

La ministre de la justice n'exclut d'ailleurs pas de participer à la prochaine grève des femmes. «Je ne sais pas encore, mais possiblement, si ma participation a du sens et qu’elle peut être utile à la cause, justement», a-t-elle déclaré.

«Beaucoup a été fait, beaucoup reste à faire - restons dans le coup!», a tweeté, pour sa part, sa collègue, la ministre de la Défense Viola Amherd.

(ats/asi)

La première grève féministe de Suisse le 14 juin 1991
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La première grève féministe de Suisse le 14 juin 1991
La première grève des femmes* de Suisse avait impliqué plus de 500 000 femmes à travers le pays.
source: keystone
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