Côté romand, le Collectif de la grève féministe Vaud s'est notamment mobilisé. Elles étaient environ 2000 en soirée sur la place de la Riponne. A Genève, quelque 1200 personnes ont aussi bruyamment manifesté en fin de journée. L'une des organisatrices a notamment déclaré:
Pour la coordination romande de la Grève féministe, la journée a été l'occasion de protester contre les injustices, les inégalités et les discriminations, mais surtout de lancer «haut et fort l'appel à une nouvelle grande grève féministe le 14 juin», écrit l'organisation sur son site en ligne.
Cette date marque l’inscription de l’égalité femme-homme dans la Constitution en 1981, ainsi que les grandes grèves des femmes de 1991 et 2019, années où un demi-million de manifestantes sont descendues dans la rue en Suisse.
La situation a parfois été tendue. Des affrontements avec la police ont par exemple eu lieu à Bâle lors d'une manifestation d'environ 150 personnes.
La manifestation, dédiée la «Journée de lutte féministe queer», n'avait pas été autorisée par les autorités. La police s'est d'abord rendue avec un grand nombre d'agents au point de départ prévu, la Barfüsserplatz, et l'a bouclée, a observé une journaliste de l'agence de presse Keystone-ATS sur place.
#BS0803 Unbewilligte Demo zum #Frauentag #WomensDay Basel 🇨🇭 Massives Polizeiaufgebot . Demozug wurde gestoppt. pic.twitter.com/WNcvJO8ud4
— R L (@RaimondLueppken) March 8, 2023
Les manifestants ont toutefois évité la Barfüsserplatz et se sont regroupés à la place Saint-Pierre. La police y a encerclé les participants, avant que des débordements ne produisent, entraînant l'usage de balles en caoutchouc.
Des rassemblements non autorisés se sont aussi produits à Winterthour (ZH) et Berne. Dans la Ville fédérale, quelque 500 personnes ont manifesté. Aucun incident n'avait été signalé vers 22h.
A l’échelle nationale, le collectif a tenu ses assises samedi. Le manifeste qui en a éclos développe dix revendications, dont notamment:
La veille, pour son premier discours au Conseil de sécurité de l'ONU à New York, le président de la Confédération Alain Berset a rappelé que les femmes sont incontournables pour une paix durable.
La nouvelle conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider ne trouve elle pas triste qu'il faille revenir chaque année sur la situation des femmes:
La ministre de la justice n'exclut d'ailleurs pas de participer à la prochaine grève des femmes. «Je ne sais pas encore, mais possiblement, si ma participation a du sens et qu’elle peut être utile à la cause, justement», a-t-elle déclaré.
«Beaucoup a été fait, beaucoup reste à faire - restons dans le coup!», a tweeté, pour sa part, sa collègue, la ministre de la Défense Viola Amherd.
Viel wurde erreicht, einiges bleibt zu tun – bleiben wir dran! #Weltfrauentag #Frauentag pic.twitter.com/mreBBnm2k5
— Viola Amherd (@Violapamherd) March 8, 2023
(ats/asi)