Le Festival du film de Locarno a une saveur particulière cette année, puisqu'il s'agit de la première édition pour la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider et la nouvelle présidente du festival, Maja Hoffmann, dans leur nouveau rôle respectif. Les deux femmes ont donné le coup d'envoi mercredi soir à Locarno.
Le Festival du film de Locarno est «une signature culturelle pour le Tessin et la Suisse» , a déclaré la conseillère fédérale mercredi soir. La ministre a comparé la Piazza Grande à une vitrine d'une «Suisse ouverte sur le monde et vivante».
Pour Maja Hoffmann, «Locarno est l'un des festivals les plus avant-gardistes», a-t-elle déclaré:
Le tandem Guillaume Canet et Mélanie Laurent a ensuite ouvert le bal sur la Piazza Grande avec «Déluge», un film sur Louis XVI et la reine Marie-Antoinette, entre leur arrestation et leur exécution en 1793.
L'Orchestra della Svizzera italiana (OSI) avait égrené les premières notes quelques heures plus tôt à Locarno avec le traditionnel ciné-concert, qui a accompagné le film muet «The Crowd» (1928) de King Vidor. La représentation a été accueillie par un tonnerre d'applaudissements et une standing ovation.
L'un des rendez-vous incontournables du cinéma, le Festival propose 225 films pendant 10 jours, dont 104 premières. En plus de grands noms comme la réalisatrice Jane Campion, ou l'acteur indien Shah Rukh Khan, le festival n'aura jamais accueilli autant de films suisses.
Locarno fait également la part belle aux films suisses, avec près d'une cinquantaine d'oeuvres retenues. Trois d'entre eux seront présentés en compétition internationale, dont deux coproductions: «Fogo do vento» (Feu du vent) de la réalisatrice portugaise Marta Mateus et «Transamazonia» de la cinéaste allemande Pia Marais.
Elisabeth Baume-Schneider, à Locarno jusqu'à samedi, ira voir plusieurs films. Samedi, la cheffe du Département fédéral de l'intérieur a convié divers acteurs impliqués dans le soutien à la culture à une rencontre, où elle abordera les enjeux actuels du secteur et l'importance d'un engagement commun pour la culture en Suisse.
Pour la première fois, une série romande sera dévoilée pendant le festival. «Espèce menacée» se base sur une idée et un scénario de Bruno Deville, Léo Maillard et de l'humoriste franco-suisse Marina Rollmann. (jch/ats)