«L'euphorie incontrôlée» provoquée par le championnat d'Europe de football inquiète le vice-président du groupe d'experts Covid-19 de la Confédération, Urs Karrer. La façon dont la Suisse va passer l'hiver dépend du comportement actuel, relève-t-il.
La situation épidémiologique sur le continent n'est actuellement pas suffisamment bonne pour que des événements de masse puissent être permis sans contrôle, souligne Urs Karrer dans un entretien diffusé dimanche par le SonntagsBlick.
«L'Euro de football est un terrain idéal pour le virus» Sars-Cov-2, ajoute le médecin-chef des maladies infectieuses à l'hôpital cantonal de Winterthour. Plusieurs infections massives ont déjà été signalées, note-t-il:
Les points chauds comme l'Angleterre ou la Russie ont besoin de mesures de protection beaucoup plus cohérentes, selon l'expert.
Dans les semaines à venir, on saura dans quelle mesure le championnat d'Europe de football aura contribué à la propagation du coronavirus et à l'intensification de la pandémie, poursuit Urs Karrer.
La contagiosité du variant Delta (l'ex-variant indien) est telle, qu'une nouvelle vague parmi les personnes non vaccinées est possible déjà en été, remarque l'infectiologue. «Dans tous les cas, nous devons faire attention à ne pas nous retrouver avec une quatrième vague en Suisse».
Urs Karrer s'attend à ce qu'à partir de la mi-juillet, la mutation Delta du virus, qui est deux fois plus contagieuse, domine en Suisse. Il espère un taux de vaccination contre le coronavirus de 80%. Mais «avec le variant Delta, il serait bon qu'il soit encore plus élevé, surtout chez les plus de 50 ans».
(jah/ats)