Des étudiants pro-palestiniens appelant à un cessez-le-feu à Gaza ont entamé une occupation, lundi, à l'Université de Fribourg. Ils ont quitté les lieux avant la nuit. L'occupation devait reprendre ce mardi après-midi. Parmi leurs revendications, les occupants demandent que soit ôtée du bâtiment Miséricorde la plaque commémorative en l'honneur du premier président d'Israël, l'un des artisans du sionisme, Chaim Weizmann.
Comme le rappelle le quotidien La Liberté mardi dans un éditorial, Chaim Weizmann fut doctorant à l'Université de Fribourg à la fin du 19e siècle. La rectrice d'Unifr a répondu aux questions de watson.
La plaque commémorative en hommage à Chaim Weizmann sera-t-elle ôtée comme le demandent les occupants dans leurs revendications?
Katharina Fromm: A l’heure actuelle, nous prenons note des revendications des occupant et occupantes et nous allons en parler avec les autres membres du rectorat, puis donner une réponse. De manière générale, l’Unifr ne se laisse pas instrumentaliser à des fins politiques, indépendamment de la nature des intentions des personnes portant des revendications.
L’Unifr va-t-elle suspendre ou renoncer à ses liens académiques avec des instituts israéliens?
L’Unifr ne tolère pas l'intimidation des membres de l'université ni la restriction de la liberté scientifique par des cercles activistes. Notre seul lien institutionnel avec Israël se rapporte à un échange d’étudiants, qui, évidemment, n’oblige personne à en faire profit.
Y a-t-il une limite de temps, en jours, en semaines, fixée aux occupants pour leur occupation?
La limite est de zéro, aucune occupation ne sera tolérée. Il faut aussi se rendre compte que la zone occupée sur le plateau de Pérolles est un endroit névralgique avec de nombreux passages de personnes et de marchandises. En cas de retour de la situation d’occupation, nous déposerions plainte pénale pour violation de domicile.