Le mouvement de contestation contre Israël et de solidarité avec les Palestiniens a gagné lundi les Universités de Fribourg et de Bâle. A Fribourg, une centaine d'étudiants occupent pacifiquement depuis 11h30 le hall du bâtiment Pérolles 21, a constaté Keystone-ATS.
Les manifestants demandent un boycott académique des institutions israéliennes et un cessez-le-feu immédiat et permanent en Palestine. Ils ont installé quelques banderoles proclamant notamment: «Stop au génocide, solidarité avec la Palestine» et «Uni complice, notre silence tue».
En tant qu'étudiants, scientifiques, ou même simplement en tant que citoyens de Suisse, «nous ne pouvons continuer à contribuer à l'effort de normalisation de cet Etat colonial, à cet effort de guerre génocidaire et à cette situation d'apartheid», a indiqué la Coordination estudiantine pour la Palestine.
«L'occupation d'aujourd'hui est un message d'espoir, un appel à la paix et à l'humanité», ont précisé les étudiants. Ils ont ajouté qu'il s'agit d'une action spontanée, sans chef, ni dirigeant.
La Coordination appelle l'Université de Fribourg à mettre fin immédiatement à toute collaboration avec les institutions israéliennes, jusqu'à ce qu'Israël respecte notamment un cessez-le-feu permanent. Elle exige aussi une transparence totale avec une liste exhaustive des collaborations avec Israël et également une position ferme de swissuniversities.
Les étudiants veulent aussi que l'institution retire la plaque commémorative, située dans le bâtiment de Miséricorde, au nom de Chaim Weizmann, l'un des fondateurs de «l'Etat colonial d'Israël» et «leader sioniste militant pour l'occupation des territoires palestiniens». Ils demandent aussi à renommer la Conférence Chaim Weizmann organisée par le département de chimie.
A Bâle, une centaine d'étudiants occupent depuis lundi matin le Bernouillanum, l'un des bâtiments de l'université, indiquent-ils. Ils demandent à l'Uni de Bâle d'«assumer ses responsabilités et de suspendre sa collaboration avec les institutions israéliennes».
Les étudiants dénoncent les «tentatives d'intimidation» de la direction de l'université, qui avait annoncé dimanche que l'accès n'était possible qu'avec une carte d'étudiant.
Cette nouvelle occupation fait suite à un mouvement amorcé à l'Université de Lausanne, qui s'est ensuite étendu aux écoles polytechniques de Lausanne et Zurich ainsi qu'à l'Université de Genève et à celle de Berne dimanche. (jah/ats)