EPFL occupée: la police pourrait intervenir

EPFL occupée: «S'ils ne partent pas, les forces de l'ordre interviendront»

L'EPFL déplore l'occupation du hall d'un bâtiment par des étudiants pro-palestiniens. La direction leur propose une rencontre mercredi et leur demande de quitter les lieux.

L'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) déplore l'occupation depuis 11h45 mardi du hall du bâtiment SG par quelques dizaines d'étudiants pro-palestiniens. La direction a proposé de rencontrer, mercredi, les membres de la communauté EPFL et a demandé aux manifestants de quitter les lieux de façon volontaire.

Des étudiants occupent un bâtiment de l'EPFL.Keystone

La manifestation a été organisée par une «Coordination étudiante pour la Palestine», qui n'est pas une association de l'EPFL reconnue par la direction, a indiqué dans l'après-midi la haute école dans un communiqué. La direction dialogue avec les associations reconnues par l'EPFL – qui représentent la communauté EPFL –, mais refuse le mode d'action imposé par ce groupe sans légitimité", écrit-elle.

«La direction de l'EPFL a envoyé une délégation pour tenter de nouer un dialogue avec les membres de la communauté EPFL présents sur place, puis leur a proposé d'organiser une rencontre le lendemain. Elle a demandé aux manifestants de quitter les lieux de leur plein gré.»

Ultimatum en soirée

«Les services de l'Ecole font actuellement le maximum pour rétablir l'accès au bâtiment tout en le réservant à ses utilisateurs légitimes, et pour apaiser la situation». La direction avait auparavant bloqué l'accès au bâtiment.

Interrogé, le porte-parole de l'EPFL Emmanuel Barraud a précisé que le bâtiment devait être «évacué d'ici ce soir». Aucune heure n'a encore été donnée. «Il a été décidé qu'il n'y aura pas d'occupation d'un bâtiment ce soir. On espère qu'ils partiront dans le calme. S'ils ne partent pas, les forces de l'ordre vont intervenir», a-t-il affirmé.

Que disent les étudiants?

De leur côté, les participants au sit-in, entre 50 et 80 personnes, ont décidé en assemblée générale la proposition suivante, selon Keystone-ATS: les étudiants sont d'accord de partir de leur plein gré sous deux conditions:

• Avoir l'assurance que personne ne se fasse arrêter.
• Avoir l'assurance que la discussion de mercredi puisse se faire aussi avec des personnes hors EPFL.

Ils attendaient désormais une réponse de la direction sur ces deux points.

Le hall du bâtiment d'architecture était occupé depuis la fin de matinée jeudi. Les manifestants se sont assis par terre. Des tentes et de la nourriture ont été amenées sur place. Dans un communiqué, le collectif a présenté ses revendications. Elles rejoignent celles du groupe qui occupe depuis jeudi dernier le bâtiment Geopolis sur le site voisin de l'Unil.

«Afin d'assurer le maintien des activités de l'EPFL, l'ensemble des bâtiments du campus est désormais réservé aux seuls membres de la communauté EPFL. L'accès se fait au moyen des cartes Camipro. Il n'est pas autorisé de laisser entrer des personnes qui ne font pas partie de la communauté EPFL», indique encore pour sa part la direction de la haute école. (jah/ats)