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Fin de l'occupation nocturne à l'Unil, statut quo à l'Unige

Fin de l'occupation nocturne à l'Unil, altercation à l'Unige

Mercredi
Mercredi à 22h00 les étudiants propalestiniens avaient quitté le bâtiment Géopolis, a affirmé la direction.Keystone
L'occupation nocturne a pris fin mercredi soir dans le bâtiment Géopolis de l'Université de Lausanne. Les étudiants pourront maintenir leur mobilisation en journée. À l'Unige, une altercation a eu lieu en pleine nuit.
09.05.2024, 07:4909.05.2024, 12:12

La direction de l'UNIL a fixé comme condition pour la poursuite des négociations le retrait du bâtiment par le collectif dès 22h00, ce qui a été fait, a annoncé mercredi soir l'institution dans un communiqué. Les discussions pourront continuer à condition que le collectif reste composé de membres de l’Unil ou affiliés à l’Unil.

La Haute Ecole exige aussi le respect du bon déroulement des activités de recherche et d’enseignement sur le campus, ainsi que de l’intégrité des personnes et des infrastructures.

«L'occupation continue», ont dans la foulée annoncé les étudiants, qui occupent le bâtiment depuis jeudi dernier. «Nous continuerons à être présent-e-x à Géopolis la journée et ne lâcherons jamais nos revendications», écrivent-ils dans un communiqué.

Nuit troublée à l'Unige

A Genève, une altercation verbale a eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi. Selon la RTS, des individus ont pénétré dans le bâtiment occupé d'UniMail pour ôter des banderoles et des drapeaux. Ce à quoi des membres du collectif Pro-Palestine se sont opposés. Ils se sont fait insulter. L'intervention du service de sécurité a permis de maîtriser la situation et d'évacuer les individus.

L'institution ouvrira une enquête, mais il semble déjà que les trois intrus appartiennent à la communauté universitaire.

Pro-Palestinian students occupy the principal hall of the Uni-Mail building of the University of Geneva (UNIGE), in Geneva, Switzerland, Tuesday, May 7, 2024. (KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi)
Image: KEYSTONE

L'entretien avec le rectorat a été qualifié de constructif par une étudiante du mouvement. Il a été proposé à trois membres de la Coordination étudiante pour la Palestine-Unige (CEP-Unige) de participer, jeudi, à un conseil scientifique qui doit discuter du rôle de l'université dans les débats publics en général.

Les revendications des étudiants propalestiniens seront abordées lors de cette réunion, ont indiqué des membres de cette entité devant les médias. Les occupants d'UniMail réclament notamment la suspension des accords de collaboration passés entre l'UNIGE et les universités et instituts de recherche israéliens.

En cas de participation à ce conseil scientifique, la CEP-Unige s'engagerait à ne plus occuper la nuit le hall d'UniMail. Elle continuerait à le faire seulement pendant les heures d'ouverture du bâtiment. Les étudiants pro-palestiniens seraient ainsi tenus de quitter le bâtiment jeudi, à 18h00.

Echange à l'EPFL

Du côté de l'EPFL, l'occupation des manifestants a été levée mardi vers 17h30. Mercredi, la direction de l'institution a échangé avec les manifestants durant environ trois heures. Les parties ont salué un dialogue courtois, «constructif» même selon le président de l'EPFL Martin Vetterli.

Au terme de la rencontre, la direction maintient une position ferme sur son refus d'un boycott académique des institutions israéliennes. De son côté, la délégation d'étudiants pro-palestiniens estime avoir obtenu «quelques concessions» et promet que «le mouvement continue». L'EPFL a notamment promis de mener une analyse approfondie de ses accords de recherche avec des institutions israéliennes. (vz/ats)

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