«L'enjeu est de taille: défendre le seul siège Vert au Conseil d'Etat. En tant que troisième force politique du canton, nous avons la légitimité de l'avoir», a déclaré devant les médias la présidente du parti, Maryam Yunus Ebener, rappelant que le premier à le détenir a été Robert Cramer en 1997. Réélu en 2023, Antonio Hodgers a démissionné à mi-mandat pour des raisons personnelles.
Nicolas Walder est aussi le candidat des socialistes. «Ce siège est important pour la gauche et l'équilibre politique du canton», a poursuivi le président du PS Thomas Wenger. La gauche compte trois conseillers d'Etat et la droite, quatre, tandis que la majorité du Grand Conseil est à droite. En votation, la gauche a toutefois remporté dix des onze référendums qu'elle a lancés depuis le début de la législature, a-t-il rappelé.
Au niveau programmatique, Nicolas Walder veut mettre de la cohérence dans la politique, en coopération avec la France voisine et le canton de Vaud.
Selon lui, 90 000 emplois ont été créés en quinze ans, mais seulement 30 000 logements.
Conseiller administratif de la Ville de Carouge de 2011 à 2020 et conseiller national depuis 2019, le candidat de 59 ans entend s'engager pour un Etat fort capable de défendre la dignité humaine, l'égalité et la multiculturalité. Il se dit inquiet des attaques contre le multilatéralisme et la coopération internationale qui affectent le canton. Il veut mettre son expérience à Berne au profit de la défense de Genève.
S'il reprend le Département du territoire, actuellement dirigé par Antonio Hodgers, Nicolas Walder envisagera d'introduire une simplification des procédures et un transfert des responsabilités aux communes, notamment pour l'abattage d'arbres. Il prône la construction de logements abordables et un rééquilibrage au niveau cantonal, avec pour objectif la ville des courtes distances. (sda/ats)