La démolition d'anciens bâtiments en vue de reconstruire des logements entraîne des résiliations de bail. Ces rénovations touchent principalement les ménages à faibles revenus, selon une étude sur la pénurie de logements publiée mardi par la Confédération.
Pour pallier la pénurie de logements en Suisse, une des options dans les grandes villes est de démolir d'anciens bâtiments pour les remplacer. Cela a des effets sociaux: les logements neufs sont occupés par des ménages à haut revenu, au détriment de ceux à bas revenu.
Le salaire moyen des ménages qui ont dû quitter leur logement était inférieur de 30,5% à 39,6% à celui de la moyenne de la population, montre l'étude de l'EPFZ, réalisée sur mandat de l'Office fédéral du logement (OFL).
Les bâtiments détruits sont remplacés par des logements neufs, occupés à l'inverse plutôt par des personnes qui ont des revenus 14,6% à 38,7% supérieurs à la moyenne. Les évictions touchent donc avant tout des personnes qui connaîtront probablement des difficultés à retrouver un logement abordable, conclut l'étude.
Alors que les démolitions/reconstructions faisaient figure d'exception au début des années 2000, elles représentent aujourd'hui, selon les villes, la principale raison des nouvelles constructions. (jah/ats)