Environ 150 personnes pourront retrouver leur domicile mardi dans la région touchée par un feu de forêt dans le Haut-Valais. Le feu n'est toujours pas sous contrôle, mardi soir. Le vent s'étant renforcé dans l'après-midi, ce qui a relancé des foyers. L'armée a engagé deux Super Pumas.
Seuls les habitants de Ried-Mörel sont pour l'instant autorisés à rentrer, a indiqué le président de la commune de Riederalp, Peter Albrecht, mardi devant les médias. Environ 200 personnes des villages d'Oberried et de Ried-Mörel avaient été évacuées à la suite de l'incendie, qui a éclaté lundi en fin d'après-midi.
Le président de la commune de Bitsch, Edgar Kuonen, a expliqué que la plupart des personnes avaient pu s'organiser de manière privée. Une dizaine de personnes ont été prises en charge à la salle de gymnastique de Mörel et ont dormi dans un abri de la protection civile.
Waldbrand in Bitsch/VS. Schweizer #Armee unterstützt den Kanton #Wallis bei Waldbrandbekämpfung subsidiär. Super Pumas stehen bereit und werden auf Gesuch des Kantons Wallis bei der Brandbekämpfung eingesetzt. pic.twitter.com/INL6kI2qtR
— VBS - DDPS (@vbs_ddps) July 18, 2023
Peter Albrecht a déclaré qu'il n'y avait pas de danger dans cette localité, même si l'odeur du feu y est bien présente.
Le grand téléphérique de Riederalp est resté en service. Les sentiers pédestres ont cependant été fermés en raison des chutes de pierres.
Par chance, l'évolution du vent a empêché une propagation des flammes vers l'est et permis d'éviter l'évacuation de Riederalp. Le pire scénario craint lundi soir ne s'est pas réalisé. «Tant que la fumée n'aura pas disparu, il n'y aura pas de détente», a mis en garde le responsable.
Sept hélicoptères sont actuellement engagés sur les lieux du sinistre, a précisé pour sa part le responsable des pompiers, Mario Schaller.
Les opérations continueront à plein régime jusqu'à la tombée de la nuit. Ensuite, le nombre de machines engagées devra être réduit pour des questions de sécurité.
Une centaine de pompiers ont été engagés contre le feu, de même que 25 civilistes ainsi qu'une dizaine de policiers. L'armée a annoncé mardi soir que des militaires de milice seraient envoyés dès mercredi et jusqu'au 28 juillet au plus tard.
Des spécialistes de la lutte contre les incendies et des militaires en service long de l'infanterie doivent appuyer les forces d'intervention civiles avec deux véhicules spécialement équipés pour localiser les foyers d'incendies et de braises.
La surface balayée par le sinistre correspond à environ 140 terrains de football. Les autorités ne pouvaient pas évaluer mardi soir l'ampleur exacte de l'incendie, certains secteurs de la forêt semblant avoir été épargnés. Les pompiers s'attendent à devoir lutter contre le feu pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines.
En raison des feux de souches, il faudra en effet encore déterrer des arbres. Des spécialistes seront nécessaires pour cette tâche, sur un terrain escarpé, a expliqué Mario Schaller.
Les secouristes ont également commandé auprès de l'armée des caméras à infrarouge qui permettent d'établir des cartes des zones de chaleur. Monté sur les Super Puma, ce système baptisé FLIR facilite le largage de l'eau avec une grande précision. Ce matériel sera à disposition dès mercredi.
Pour rappel, le Ministère public du Haut-Valais a ouvert une enquête sur les causes de l'incendie, a dit la porte-parole de la police valaisanne, Adrienne Bellwald.
(sda/ats)