En Suisse, la population peut se faire vacciner contre le Covid depuis environ dix mois. Depuis lors, d'innombrables études, des reportages dans les médias et, bien sûr, des scientifiques, ont fourni des informations sur le mode d'action et la fonction du vaccin. Néanmoins, de nombreuses personnes continuent de croire à des théories parfois insensées. Une tentative de clarification en trois points s'impose.
On dit souvent que les nouveaux vaccins à ARNm de Biontech-Pfizer et Moderna sont capables de modifier notre patrimoine génétique. Le professeur Lars Dölken, virologue allemand, l'a déjà expliqué en avril: «Cette affirmation est clairement fausse. Parce que l'ARNm du vaccin ne pénètre pas dans le noyau des cellules humaines - où l'ADN est stocké. Le vaccin ne se déplace que dans les zones extérieures des cellules.»
En outre, selon Dölken, l'ARN du vaccin est extrêmement instable. Après environ quatre semaines, il ne reste «pas une seule molécule» de l'ARN du vaccin dans l'organisme. «Pour que l'ARNm du vaccin puisse modifier notre matériel génétique, il faudrait d'abord qu'il soit transcrit de l'ARN en ADN», poursuit M. Dölken. «Mais nos cellules ne peuvent pas du tout faire ça». Et même si cela se produisait et que l'ARNm du vaccin était incorporé dans notre propre ADN, «cela serait immédiatement reconnu par notre système immunitaire et la cellule correspondante serait tuée»
C'est également ce que confirme la virologue Melanie Brinkmann dans une interview accordée à ZDFheute : «C'est vraiment un non-sens total. L'ARNm ne peut pas s'intégrer dans notre ADN, dans notre génome».
Les éventuels dommages à long terme ou les effets tardifs liés au vaccin jouent également un rôle dans le scepticisme de certaines personnes. On entend souvent la phrase: «Les vaccins sont nouveaux et on n'a pas suffisamment de recul. On ne connaît pas encore les effets à long terme». Un argument qui a été réfuté par de nombreux experts.
Par exemple, le professeur de biochimie Klaus Cichutek, directeur de l'Institut Paul Ehrlich en Allemagne, explique à la ZDF:
Le Centre fédéral d'éducation pour la santé souligne également que la plupart des effets secondaires des vaccins surviennent peu de temps après la vaccination. Le professeur Carsten Watzl, de l'Université technique de Dortmund, a expliqué sur l'émission «Phoenix» que, pour de nombreuses personnes, les conséquences à long terme désignent un effet secondaire qui survient environ un an ou plus après la vaccination. «Ce n'est pas ce qui se passe», souligne le secrétaire général de la société allemande d'immunologie. «Les effets secondaires surviennent toujours, avec les vaccins, dans les quelques semaines qui suivent la vaccination». Le scientifique souligne également sur Twitter: «Il ne faut pas avoir peur des conséquences à long terme de la vaccination Covid 19!».
(1) Nachdem ich mich heute bei der dpa zu Langzeitfolgen bei Impfungen geäußert habe, fühlen sich viele Menschen dazu berufen, mir per Email die 'Wahrheit' mitzuteilen. Daher hier mal ein 🧵
— Carsten Watzl (@CarstenWatzl) October 24, 2021
Spoiler: Vor Langzeitfolgen der COVID-19 Impfung muss man keine Angst haben!
L'Institut Robert Koch, entre autres, explique par ailleurs que les vaccins préviennent des infections «dans une mesure considérable». La probabilité qu'une personne soit infectée malgré une vaccination complète est «très réduite». Il permet également de réduire le risque de transmission.
Cependant: «Il faut prendre en compte que certaines personnes se retrouvent positives après un contact avec le SARS-CoV-2 malgré la vaccination et excrètent également des virus infectieux dans le processus.» Toutefois, le risque de transmission est réduit au point que les personnes vaccinées «contribuent peu à la propagation du virus». Par conséquent, bien que les personnes vaccinées puissent contracter le Covid-19 elles-mêmes et également transmettre le virus, le risque dans les deux cas est nettement plus faible que pour les personnes non vaccinées.
Une étude réalisée au Royaume-Uni montre également comment la transmissibilité du variant Delta évolue chez les personnes vaccinées et non vaccinées. À cette fin, les scientifiques ont analysé plus de 600 contacts de 471 personnes souffrant de Covid. Les scientifiques ont ainsi constaté que le risque de transmission parmi les contacts familiaux exposés au variant Delta était de 25 % lorsque tous étaient entièrement vaccinés. Chez les personnes non vaccinées, le risque était de 38 %.
En outre, la charge virale a été réduite plus rapidement chez les vaccinés que chez les non-vaccinés, et ces derniers ont donc été contagieux plus longtemps. En revanche, la charge virale chez les vaccinés et les non-vaccinés est initialement presque identique. Toutefois, comme l'immunité diminue également après quelques mois, de nombreux experts recommandent désormais une vaccination de rappel, en particulier pour les personnes vulnérables.