A Bâle, le verdict dans un procès pour viol ne passe pas (du tout)
Environ 500 personnes se sont réunies dimanche après-midi devant la Cour d'appel de Bâle. Elles ont protesté contre la réduction de près d'un tiers de la durée d'une peine pour viol, en deuxième instance.
La manifestation, non autorisée, est restée pacifique. Ses porte-paroles ont notamment jugé scandaleuse la justification par la justice de la réduction de la peine. La Cour d'appel a en effet laissé entendre que la victime partageait la responsabilité du viol.
Ils ont vivement critiqué le fait que la présidente du tribunal ait interprété la durée relativement courte de l'acte - onze minutes - comme une circonstance atténuante. Le viol reste un acte monstrueux, peu importe combien de temps il dure, a déclaré une porte-parole. Le verdict encourage les auteurs à faire appel et décourage les victimes de porter plainte, a-t-elle ajouté.
Les demandes des manifestants:
- La démission immédiate de la présidente de la Cour d'appel.
- La formation du personnel judiciaire aux aspects psychosociaux des violences sexuelles.
Le droit pénal en matière sexuelle doit en outre être révisé, selon eux. Sur plusieurs pancartes de la manifestation, on pouvait lire que «Seul oui veut dire oui».
Prochaine sortie de prison
Le jugement n'est pas encore entré en force. Le Ministère public et la victime attendent le verdict écrit avant de décider s'ils veulent faire recours et porter l'affaire devant le Tribunal fédéral.
(sda/ats/gch)