Le ministère public genevois, représenté par le premier procureur Adrian Holloway, ne croit pas à la théorie du traquenard avancée par Tariq Ramadan au cours du procès. Il estime que la plaignante, connue sous le prénom d'emprunt de Brigitte, est, à la vue du dossier d'instruction et de ses déclarations au procès, plus crédible que le prévenu, accusé de viol et de contrainte sexuelle.
Ce sont, avant tout, les messages envoyés par Brigitte à Tariq Ramadan, postérieurement à la nuit du 28 au 29 octobre 2008, qui plaident pour la version de la plaignante, selon le ministère public. Des messages de relance, dont la formulation témoigne d'un état de dépendance.
Dans la nuit du 28 au 29 octobre, selon le ministère public, il a «abusé d'elle, il l'a pénétrée, il lui a imposé une fellation, il l'a traitée comme un objet, cela mérite une peine privative de liberté», a estimé le premier procureur Adrian Holloway, qui a requis trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis.