Au moins 3000 fonctionnaires ont manifesté ce mardi à Lausanne. Ils jugent que le taux d'indexation des salaires de 1.4% dès le 1er janvier 2023 – annoncé le 8 décembre dernier par le Conseil d'Etat vaudois, pour la fonction publique et le secteur parapublic – est insuffisant au regard de l'inflation. Les syndicats exigent «l'ouverture rapide» de négociations avec le gouvernement.
Les manifestants se sont réunis dès 16h30 devant la salle du Grand Conseil vaudois, avant de défiler une heure après depuis la place du Château en direction du Département des finances à la rue de la Paix, en passant par la place de la Riponne.
«On Vaud mieux que ça» ou encore «Pleine indexation», pouvait-on lire sur des banderoles et pancartes brandies lors de la marche organisée par le Syndicat des services publics (SSP Vaud), la Fédération syndicale SUD et la Fédération des sociétés de fonctionnaires (FSF Vaud).
Alors que la journée de grève a une nouvelle fois surtout été suivie dans l'éducation, la manifestation a, elle, rassemblé d'autres secteurs, en particulier celui de la santé, de la police et de la gendarmerie. Des étudiants étaient également visibles.
C'était le troisième jour de grève depuis six semaines. Selon les chiffres relevés à la mi-journée par le Département vaudois de l'enseignement et de la formation professionnelle (DEF), près de 2100 enseignants de l'école obligatoire et du postobligatoire, contre 1500 la semaine dernière, ont participé à la grève.
Une quarantaine d'établissements de l'école obligatoire ont été touchés (sur 93). Six d'entre eux ont annoncé une fermeture complète pour la journée et 22 une fermeture partielle et/ou uniquement l'après-midi.
Le personnel du CHUV à Lausanne s'est également mobilisé. Environ 250 employés ont participé à la mi-journée à un rassemblement syndical devant le bâtiment principal durant 45 minutes environ. Une participation relativement faible au sein du plus grand employeur de l'Etat de Vaud, avec ses plus de 9000 collaborateurs.
Le gouvernement vaudois reste ferme. Dans une réponse aux syndicats qui redemandaient vendredi 27 janvier une «ouverture rapide» de négociations, le Conseil d'Etat a indiqué lundi soir ne pas entendre revenir sur le dispositif global octroyant 182 millions de francs pour l'indexation des salaires, la lutte contre la vie chère et l'amélioration des régimes sociaux. Il «réexaminera la situation en cours d'année sur la base des indicateurs usuels».
Dans un entretien accordé au Temps, la présidente du gouvernement Christelle Luisier envisage tout au plus la possibilité d'indexer les salaires des apprentis de l'administration cantonale. Le sujet doit être rapidement discuté, selon elle. (ats)