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L'université de Lausanne bloquée par des pro-palestiniens

L'occupation pro-palestinienne se d
Le couloir du bâtiment de Géopolis, bloqué par un collectif.Keystone

L'université de Lausanne occupée par des pro-palestiniens

Un groupe d'étudiants pro-palestiniens bloquait jeudi soir un bâtiment de l'université de Lausanne. Il réclame un boycott des institutions israéliennes. Selon eux, «les universités suisses participent au carnage» à Gaza. L'action devrait durer jusqu'à lundi.
02.05.2024, 18:1702.05.2024, 20:51
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Après Paris et les Etats-Unis, c'est au tour de la Suisse d'être touchée par une occupation d'université pro-palestinienne. Un hall de l'Université de Lausanne (Unil) a été bloqué jeudi soir depuis 16h30 par un groupe d'une centaine d'individus.

Des activistes pro-palestiniens occupent le halle d'entree du batiment Geopolis de l'Universite de Lausanne, UNIL, ce jeudi 2 mai 2024 a Lausanne. Une centaine d'activistes bloquent jeu ...
Keystone

Cette action «suit l'exemple des mobilisations sur les campus au Canada, aux Etats-Unis ou encore en France», expliquent les organisateurs dans un communiqué. Des drapeaux palestiniens ont été posés à même le sol, d'autres suspendus en hauteur.

L'appel à la manifestation a notamment été partagé par le compte X de BDS Lausanne, favorable aux sanctions contre Israël. Il indique que le bâtiment Geopolis de l'Unil est occupé.

«Génocide colonial»

Le collectif derrière l'action exige «un boycott des institutions israéliennes» mais aussi un «rétablissement immédiat des financements de l'UNRWA». Il demandent également un cessez-le-feu à Gaza ainsi qu'une politique d'accueil et de soutien envers les étudiants et chercheurs palestiniens, «similaire à ce qui avait été mis en place à la suite de l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe».

«Les personnes qui occupent le bâtiment universitaire refusent d’être complices du génocide colonial perpétré par le régime d’apartheid israélien»
Tract des manifestants

Ils dénoncent aussi les accords entre certaines sociétés suisses et entreprises technologiques israéliennes, qui travailleraient notamment avec Tsahal. Ils veulent l'élaboration d'une liste des collaborations en cours avec des institutions israéliennes.

«En Suisse aussi, nos universités et hautes écoles participent au carnage»
Tract des manifestants

L'action aura lieu jusqu'à lundi

Le recteur de l'université, Frédéric Herman, est sur place pour dialoguer avec les manifestants. On l'a notamment vu assis à une table, avec un micro, en train de discuter. L'ambiance est restée plutôt calme.

Frederic Herman, centre, Recteur de l'UNIL parle avec des activistes pro-palestiniens qui occupent le halle d'entree du batiment Geopolis de l'Universite de Lausanne, UNIL, ce jeudi 2 m ...
Frédéric Herman, recteur de l'Unil.Keystone

Frédéric Herman s'est engagé à ne pas poursuivre les manifestant pour leur action au moins jusqu'à lundi prochain. Les bâtiments seront donc occupés vendredi et tout le week-end. Lundi soir, le rectorat viendra discuter à nouveau avec le groupe pour «apporter ses réponses» à leurs revendications.

Selon la porte-parole de l'Unil, l'institution a d'ailleurs donné la garantie qu'il n'y aurait pas de contrôle d'identité des participants ni aucune sanction contre eux. Ils ne seront pas délogés non plus. Jeudi, quelques dizaines de manifestants se préparaient à rester sur place durant la nuit.

Contre une série de cours universitaires

L'action a été décidée en marge d'une série de cours sur le conflit israélo-palestinien, qui devait débuter ce soir. Selon la RTS, ces cours étaient contestés par au moins deux associations.

Mountazar Jaffar, doctorant en sciences politiques à l'Unil et conseiller communal socialiste lausannois, a partagé dès le début de l'occupation, à 16h30, une image sur le réseau X montrant plusieurs étudiants assis sur le sol et accompagnés de drapeaux palestiniens.

(acu/ats)

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