La saga des pérégrinations fiscales de Valérie Dittli entre Zoug et Vaud s'enrichit d'un nouvel épisode. Vendredi, la RTS a affirmé dans son émission «Forum» que la conseillère d'Etat a enfreint les règles de son parti, le Centre Vaud, après en avoir pris la tête, en 2021.
La raison? Pour être membre du Centre Vaud, il faut être domicilié dans le canton, peut-on lire à l’article 3 des statuts du parti:
Or, pendant sa présidence, Valérie Dittli a vécu plusieurs mois à Zoug.
De plus, poursuit la RTS, la jeune femme n'a pas respecté des règles qu'elle a elle-même contribué à rédiger. C'était en 2020. Suite à la non-réélection de Claude Béglé au Conseil national, quelques mois plus tôt, le parti décide de revoir ses statuts. Dans le groupe de travail qui s'en occupe, on retrouve également Valérie Dittli.
Lorsque les nouveaux statuts sont adoptés, le 22 janvier 2021, Valérie Dittli est présidente du parti depuis quelques mois et vient de transférer sa résidence principale à Lausanne. Tout est alors en règle. Pourtant, six mois plus tard, en juin, elle remet ses papiers dans le canton de Zoug. Elle restera domiciliée dans son canton d'origine jusqu'à la fin de l'année. «Pendant sept mois, elle transgresse donc les règles du parti qui obligent les membres à être domiciliés dans le canton», résume la RTS.
Contactés par le service public, le parti cantonal et Valérie Dittli n'ont pas souhaité s'exprimer dans l'immédiat. Aux micros du «19h30», l'ancien secrétaire général du PDC Suisse, Raymond Loretan, a pris la défense de la conseillère d'Etat: «Je ne pense pas qu'elle soit dans l'illégalité du tout», a réagi celui qui avait participé à la revisitation des statuts du parti avec Valérie Dittli.
«Ces statuts avaient prévu qu'on devait être résident dans le canton de Vaud, mais on n'a jamais parlé de domicile fiscal», a-t-il ajouté. A ses yeux, le domicile secondaire de Valérie Dittli dans le canton de Vaud était suffisant. (asi)