L'ancienne conseillère aux Etats genevoise Lisa Mazzone, seule candidate à la présidence des Vert-e-s, ne veut pas que le parti soit dans l'opposition, malgré le recul des thèmes environnementaux. «En Suisse, il n'y a pas de gouvernement ou d'opposition», dit-elle.
«Cette vision binaire est fausse», ajoute Lisa Mazzone dans un entretien publié jeudi par la Neue Zürcher Zeitung (NZZ). La formation écologiste doit utiliser tous les instruments politiques, y compris les initiatives populaires et les référendums, poursuit-elle. «Si on se contente d'être en colère, on n'obtient rien».
N'étant plus aux chambres fédérales après sa non-réélection en octobre 2023, Lisa Mazzone entend multiplier les déplacements en Suisse en cas d'élection à la tête du parti, à l'instar du ministre allemand de l'économie Robert Habeck, qui ne siégeait pas non plus au Parlement à l'époque où il était président des Verts.
Elle indique s'être entretenue avec Habeck au cours des derniers mois.
Comme le président sortant des Vert-e-s Balthasar Glättli, Lisa Mazzone souhaite obtenir un siège pour les écologistes au Conseil fédéral.
Ne pas demander un siège avec 10% de l'électorat serait «tout simplement un refus de responsabilité», ajoute-t-elle.
Elle n'exclut pas de prendre un siège aux socialistes. «Sur le fond, le PS est notre partenaire le plus important, mais dès qu'il s'agit de pouvoir, nous devons regarder pour nous».
Après l'élection du Conseil fédéral en décembre et le refus du PS de soutenir l'attaque des Vert-e-s contre le siège du conseiller fédéral PLR Ignazio Cassis, M. Glättli avait déjà pris ses distances avec les socialistes. «Nous ne devons plus rien au PS», avait-il déclaré dans la presse. «Nous devons désormais regarder pour nous-mêmes». (sda/ats/svp)