Quatre cantons ont fourni lundi des chiffres sur le nombre de loups abattus sur leur territoire dans le cadre des tirs préventifs de régulation des meutes. Au total, une cinquantaine de canidés ont été tués dans les cantons du Valais, des Grisons, du Tessin et de St-Gall.
Au Tessin, l'Office cantonal de la chasse et de la pêche a fait abattre deux jeunes loups âgés de six à huit mois depuis début décembre. Le gouvernement avait décidé que cinq jeunes animaux au maximum devaient être abattus dans trois meutes.
Les deux loups tués proviennent de deux meutes différentes. Dans le cas de celle du Val Onsernone, il n'a pas encore été possible d'exécuter l'ordre de régulation: la meute est restée presque exclusivement sur territoire italien, avec seulement de brèves incursions, non prévisibles, au Tessin.
Le canton n'a pas fait appel aux chasseurs. Compte tenu de la difficulté de distinguer les jeunes loups des adultes à cette époque de l'année et du fait que les tirs ne pouvaient se faire que dans certaines conditions, ces opérations comportaient une marge d'erreur importante. C'est pourquoi le canton a décidé de confier la tâche exclusivement aux gardes-faune.
Les tirs concernant sept meutes de loups - trois en Valais et quatre dans les Grisons - ont été suspendus après un recours déposé mi-décembre par des organisations écologistes auprès du Tribunal administratif fédéral.
A l'avenir, les tirs de régulation proactive seront possibles entre le 1er septembre et le 31 janvier si la meute «présente un danger», et ce, en plus des tirs déjà pratiqués en réaction à des attaques de troupeaux. La demande de régulation doit être faite chaque année auprès de l'OFEV. (ats/jch)