L'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) indique jeudi 24 novembre avoir ordonné des mesures à l'échelle nationale pour prévenir la propagation de la grippe aviaire. Des cas ont été recensés chez un détenteur de volailles amateur zurichois.
Le canton de Zurich a annoncé les deux premiers cas de la maladie sur sol helvétique la semaine passée. L'objectif des mesures, prises en collaboration avec les cantons concernés, est d'éviter tout contact entre les oiseaux sauvages et les volailles domestiques, explique l'OSAV.
A compter de lundi 28 novembre et au moins jusqu'au 15 février, les détenteurs de volailles, même les amateurs, pourront les laisser sortir uniquement dans des zones à l'abri des oiseaux sauvages. Si ce n'est pas possible, ils devront veiller à ce que les oiseaux sauvages ne puissent pas accéder aux endroits où s'alimentent et s'abreuvent les volailles.
Les poules devront être en outre séparées des oies et des canards. Afin d'éviter d'introduire le virus dans un élevage, l'accès au poulailler devra être limité au strict nécessaire et un sas d'hygiène installé. Les marchés et expositions de volaille seront interdits.
Etant donné que le virus de la grippe aviaire était présent dans une grande partie de l'Europe depuis quelque temps, les spécialistes s'attendaient à des cas en Suisse. La période actuelle est en outre particulièrement délicate car de nombreux oiseaux en provenance du nord-est de l'Europe arrivent en Suisse pour hiverner, précise l'OSAV.
Les cas découverts la semaine passée chez un détenteur amateur à Seuzach (ZH) concernaient un héron cendré et un paon. Les deux volatiles ont été retrouvés morts. L'exploitation a été mise sous séquestre par le service vétérinaire zurichois, qui a également ordonné des mesures d'assainissement.
Une zone de protection et une zone de surveillance ont été mises en place aux abords immédiats.
Selon les connaissances actuelles, la souche virale H5N1 n’est transmissible à l’être humain que dans des cas extrêmement rares et uniquement à la suite de contacts très étroits, indique l'OSAV. Et d'ajouter que la viande de poulet et les oeufs peuvent être consommés sans crainte.
Pour des raisons de sécurité, l'OSAV recommande tout de même d'éviter de toucher les oiseaux sauvages trouvés morts. Les caractéristiques du virus ont changé si bien que de plus en plus d'espèces d'oiseaux, aussi bien sauvages que domestiques, sont touchées.