En voilà certains qui vont s'étrangler avec leur café: entre 40 et 90% de marge sur les médicaments anticancéreux, selon un article du 24 heures. Le quotidien vaudois relaie un rapport de l'ONG Public Eye, qui met le doigt sur les marges folles que peuvent se faire les sociétés pharmaceutiques.
Novartis et Roche sont pointées du doigt. Public Eye s'est intéressé à cinq anticancéreux souvent employés et onéreux, dont les géants suisses de la pharma en retirent des bénéfices de 40% allant jusqu'à 90%.
Interrogée par le journal vaudois, Satoshi Jean-Paul Sugimoto, directeur de la communication de Novartis pour la Suisse, préfère garder le silence et affirme «ne pas commenter les données financières relatives à des produits spécifiques.»
Du côté d'Interpharma, l’association des entreprises pharmaceutiques suisses pratiquant la recherche, c'est plutôt la critique qui fuse, parlant d'une étude «incomplète et hasardeuse».
Toujours dans les colonnes du 24 heures, Michèle Sierro, la responsable de la communication d'Interpharma pour la Suisse romande, rappelle qu'il manque plusieurs facteurs, tels que la recherche fondamentale, la recherche préclinique ou encore le renouvellement d'outil de production. Elle rappelle également que l'Etat régule les prix en se calquant sur neuf pays européens et en prenant en compte le bénéfice thérapeutique du nouveau produit. (svp)