30 000 nouvelles demandes d'asile prévues pour 2024
Le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) prévoit 30 000 nouvelles demandes d'asile en 2024, soit le même nombre qu'en 2023. A noter que cette estimation n'inclut pas les personnes fuyant l'Ukraine (lire ci-dessous). Les nationalités afghane et turque devraient rester les plus représentées parmi les requérants.
Il s'agit du scénario le plus probable, avec une marge de plus ou moins 3000 demandes, précise le SEM jeudi dans un communiqué:
La migration en provenance des Etats dont les citoyens peuvent se déplacer à l'intérieur de l'espace Schengen sans visa joue aussi un rôle dans l'équation. Tout comme les contrôles instaurés aux frontières suisses par les pays voisins.
Requérants fuyant l'Ukraine
En ce qui concerne les personnes fuyant l'Ukraine, - qui ne déposent pas de demande d'asile en Suisse, mais une demande de statut de protection S - le SEM compte avec quelque 25 000 nouvelles demandes (+/- 5000), à moins que la guerre ne s'intensifie «de manière significative». Au cours des derniers mois, le nombre de bénéficiaires du statut S qui a quitté la Suisse s'est équilibré avec les nouvelles demandes enregistrées dans cette catégorie.
Le SEM a communiqué ses prévisions à l'Etat-major spécial Asile (SONAS), qui regroupe des représentants de la Confédération, des cantons, des villes et des communes. La mission principale de ce groupe est de coordonner l'accueil et l'hébergement des personnes ayant fui l'Ukraine.
Nouveau comité sur l'asile
L'«efficacité de cette collaboration» et le «soutien énergique de la population» ont permis d'offrir un lit et un toit à toutes les personnes fuyant la guerre en Ukraine, se félicite le SEM. Si la situation s'est apaisée, les difficultés subsistent toutefois et le SONAS continuera donc de se réunir tous les deux mois.
De plus, un nouveau comité réunissant les mêmes acteurs a été mis sur pied pour traiter les questions politiques et stratégiques relatives à l'asile en général. Le groupe se réunira régulièrement. (ats/jch)
