Les employés de Micarna à Ecublens (VD) ont entamé une grève pour protester contre la fermeture du site, annoncée pour le printemps 2025. Le syndicat Unia exige que la direction s'assoie à la table des négociations.
La maison-mère du producteur de viande et de volaille, Migros, répond que les discussions ont bien eu lieu, mais avec d'autres partenaires sociaux.
Unia reproche à la direction de Micarna d'avoir «violé les dispositions légales» concernant l'annonce des licenciements collectifs. Selon lui, à l'annonce de la fermeture du site, aucune annonce de restructuration n'a été faite au préalable auprès des autorités cantonales vaudoises et aucune consultation du personnel concerné n'a été organisée.
Les employés dénoncent en outre «l'attitude de blocage» de la direction et exigent que cette dernière entame «les négociations urgentes qui s'imposent». Micarna et Migros Industrie ont refusé toutes les propositions de dialogue depuis l'annonce de la fermeture du site.
Le syndicat déplore par ailleurs que le géant orange ne reconnaît pas les mandats donnés par son personnel. S'agissant des conditions de travail, il observe en outre que «le personnel ne sait pas à quelle heure se termine le travail, et que des journées atteignent jusqu'à 14 heures d'affilée».
De son côté, Migros répond par la voix de sa porte-parole, Carmen Hefti, qu'Unia «n'est pas un partenaire social de Migros et n'est donc pas pertinent pour nos négociations.
Le géant du commerce de détail assure que, dans le cas d'Ecublens, il a «bien entendu» échangé avec ses partenaires sociaux:
Le groupe dispose actuellement de cinq usines dédiées à la transformation de viande fraîche. Il avait expliqué deux semaines plus tôt que selon une analyse, des sites comme Courtepin (FR) ou Schönbühl (BE) offraient de meilleures conditions pour l'avenir que celui d'Ecublens. (ats/jch)