La situation épidémiologique s'améliore en Suisse. Le chef des experts sanitaires de la Confédération, Martin Ackermann, s'est dit «positivement surpris» dans un entretien diffusé dimanche par la NZZ am Sonntag.
Et pour cause: la task force scientifique craignait une aggravation des contaminations avec les ouvertures d'avril. Selon Ackermann, le groupe de travail a mal évalué trois points:
Concrètement, cela veut dire que les chances de voir les mesures de protection contre le coronavirus s'assouplir en Suisse sont de plus en plus grandes, estime Martin Ackermann.
Il ne faut pas être trop optimiste non plus, car le risque d'une nouvelle hausse des cas existe toujours. Si une réouverture trop rapide et trop grande est décidée, des personnes qui n'ont pas encore pu être vaccinées pourraient être mises en danger inutilement, a-t-il ajouté. «Ce ne serait pas juste pour elles».
Le professeur de microbiologie à l'EPFZ estime qu'il est encore trop tôt pour autoriser le service en salle dans les restaurants, notamment en raison du fait que les contacts rapprochés sans masque à l'intérieur des bâtiments représentent un plus grand risque d'infection. Ce risque diminuerait si davantage de personnes étaient vaccinées et si le virus à couronne circulait moins, constate-t-il.
«Le plus grand facteur d'incertitude dans les ouvertures est le comportement de la population», note M. Ackermann. Il semble qu'une grande majorité des Suisses se comporte de manière très raisonnable, ajoute-t-il. (ats)