Frayeur à l'automne dernier. Pendant un débat, le conseiller national UDC saint-gallois Lukas Reimann a fait un malaise. Autre cas du même genre lors de la session d'hiver: la conseillère nationale PS bâloise Sarah Wyss a connu le même sort. Les deux politiciens ont été pris en charge jusqu'à l'arrivée de l'ambulance.
Les membres du Conseil du PS Marina Carobbio Guscetti et Angelo Barrile, eux-mêmes médecins, ont apporté les premiers secours. C'est un peu le service médical non officiel du Parlement. Mais ce temps est désormais révolu. Au printemps dernier, Marina Carobbio Gusetti a été élue au gouvernement tessinois. Quant au Zurichois Barrile, il ne se représentera pas aux élections au Conseil national en automne. Dans de telles circonstances, comment s'occuper des potentiels autres cas médicaux?
Pour la Délégation administrative du Parlement, il est clair qu'après ces incidents, un service sanitaire officiel s'avère nécessaire. Début mai, elle a décidé de mettre en place un essai pilote pour les sessions. Cela, jusqu'à la fin de l'année 2023, comme l'ont écrit les services du Parlement sur demande. Cette mesure est «expressément soutenue» par les députés ayant une formation médicale.
Depuis le début de la session d'été, deux ambulanciers sont en service au Palais fédéral. Le temps de présence de ces personnes au bénéfice d'une formation médicale s'adapte en premier lieu aux heures de séance du Parlement. Les ambulanciers ont déjà dû intervenir une fois, la semaine dernière. Ils se sont occupés de la conseillère nationale zurichoise Jacqueline Badran, membre du PS, qui s'était foulée le pied en se rendant au Palais fédéral.
Le conseiller national UDC argovien Andreas Glarner y voit un «privilège spécial pour les députés». Il critique la décision «arbitraire et déconnectée de la réalité» de la délégation administrative. Les coûts s'élèveraient à plus de 18 000 francs par session, écrit-il dans une question posée dans le cadre de l'heure des questions du Conseil national.
Les services du Parlement confirment le montant des frais. Il n'est toutefois pas question d'un «privilège spécial». Le service sanitaire s'occupe «de toutes les personnes présentes dans le Palais du Parlement en cas d'urgence», écrivent les Services du Parlement. En effet, la session attire, outre les parlementaires, de nombreux visiteurs, invités et représentants d'organisations de lobbying ainsi que des collaborateurs de l'administration fédérale. (aargauerzeitung.ch)
Traduit et adapté de l'allemand par Anaïs Rey.