Le PS suisse divisé sur le terme de «génocide» à propos de Gaza
Après une longue discussion, le congrès du PS a approuvé samedi deux résolutions sur Gaza avec des orientations différentes. Les membres du parti ont montré des désaccords sur ce sujet.
La direction du parti avait présenté une résolution sur Gaza condamnant notamment «le génocide perpétré par Israël». Ce document avait déjà suscité des critiques avant le congrès du parti, car il ne mentionnait pas les crimes commis par le Hamas. Une deuxième résolution a alors été déposée, mettant davantage l'accent sur le processus de paix et le rôle de la Suisse en la matière.
Le congrès du parti s'est montré divisé sur la question du terme «génocide». Le coprésident du PS, Cédric Wermuth, a justifié son utilisation en affirmant qu'Israël avait privé la population de Gaza de ses moyens de subsistance.
Une intervenante a également demandé que le génocide soit qualifié comme tel. Une autre a déclaré que le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu devait également être qualifié de terroriste, ce qui lui a valu des applaudissements.
De manière rhétorique, un orateur a alors demandé ce que le PS s'imaginait pour croire pouvoir prononcer le verdict de «génocide». Il est erroné d'utiliser le terme de génocide à la légère et il est tout autant erroné de diaboliser uniquement Israël, en oubliant le Hamas, a finalement affirmé un participant.
Les deux résolutions proposées ont été acceptées. La conseillère d'Etat zurichoise Jacqueline Fehr aurait souhaité que les résolutions ne soient pas soumises au vote. Elle a été suivie par la conseillère nationale zurichoise Priska Seiler-Graf, qui a proposé de reporter le vote sur les résolutions. En vain. Le parti a rejeté cette proposition. (dal/ats)
